[07] Reliefs n°55 jan/fév 2013
[07] Reliefs n°55 jan/fév 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°55 de jan/fév 2013

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de l'Ardèche

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 8,3 Mo

  • Dans ce numéro : Le conseil général à votre service

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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grand angle Nous avons plus de 150 métiers… connaissez-vous ces quatre-là ? Marie Beaudoin, service judiciaire d’action éducative Le service judiciaire d’action éducative intervient dans les familles suite à une décision du Juge des enfants, quand les détenteurs de l’autorité parentale ne sont plus en mesure de l’exercer correctement. Chaque année, plus de 300 familles sont concernées par ces mesures. Marie Beaudoin travaille au SJAE comme éducatrice spécialisée depuis 2005. Quelle est la particularité du travail au SJAE ? La spécificité de notre mission est d’intervenir en milieu ouvert, par opposition au travail en institution. Du coup, nous avons accès à une vision globale de l’enfant : sa famille, son environnement. Cela nous permet de tirer les potentiels là où ils sont, sans restriction. Autre particularité : c’est régulièrement l’urgence qui définit la priorité. La fréquence des rencontres avec les familles dépend donc de la situation dans laquelle elles se trouvent ou, du moins, dans laquelle nous pensons qu’elles se trouvent. Comment être sûr de prendre la bonne décision ? On ne peut pas ! On ne sait pas tout de suite si on a vu juste, on ne le vérifie qu’après coup. Notre travail, au SJAE, se joue parfois sur peu de chose : une attitude, une parole… Si nous sommes souvent seuls quand nous rencontrons les familles, le travail en équipe est indispensable pour confronter les points de vue, explorer tous les moyens possibles. Dans notre service, l’intervention à deux est fortement encouragée, ce qui permet une meilleure réflexion et au final un gain de temps. De plus, le Conseil général nous permet d’avoir un accompagnement supervisé par des psychologues extérieurs. C’est une aide indispensable à notre pratique. Le placement de l’enfant est-il pour vous un échec ? Les décisions de placement sont prises par le Juge des enfants. Ce sont des décisions graves, importantes, qu’il s’agit de bien mesurer. La question et la réalisation d’un placement sont pour nous un travail à part entière dans l’accompagnement des familles. Cela ne s’envisage que lorsque tout ce qui pouvait être tenté l’a été. Ce n’est pas un échec, c’est un autre moyen de protéger un enfant. Que l’on soit novice ou expérimenté, un placement pose toujours autant de questions, cela ne devient jamais une habitude. Comment gérez-vous personnellement votre quotidien, avec des situations extrêmement difficiles ? Si la juste distance est indispensable pour servir d’outil à la famille, j’y vais aussi avec mes tripes. Si on reste à une place complètement extérieure, le travail ne peut se faire, on ne comprend pas le fonctionnement familial. C’est un équilibre subtil à trouver. Ce qui ne m’empêche pas, parfois, de dormir avec la moitié des familles dans ma tête…• Équipe éducative, Archives départementales de l’Ardèche > « Quand un enfant s’en va et qu’il lance à son camarade « c’était génial », nous savons que l’objectif premier a été atteint. » Bernadette Naud, Sandra Vezon, Sylvie Caddet Qu’il est loin le temps où seuls quelques érudits fréquentaient les Archives ! Loin d’être un temple de la conservation poussiéreux, les Archives départementales s’ouvrent au public de tous âges. Depuis quelques années, des ateliers pédagogiques offrent ainsi aux élèves la possibilité de travailler sur des documents originaux ou fac-similés. Une vingtaine d’ateliers sont ainsi proposés, tous créés par l’équipe de médiation culturelle des Archives en lien avec un enseignant référant. Gros succès : l’atelier sur l’héraldique. Les enfants découvrent le principe de construction des blasons et les nombreux codes qui les régissent. À la fin de la séance, chaque élève élabore ainsi son propre blason. Les ponts ont aussi suscité l’enthousiasme. En plus de l’aspect historique, l’approche technique en a fasciné plus d’un. Les constructions en sucre, en plaquette de bois ou en papier posent ainsi de manière concrète les problèmes d’équilibre, de contrepoids, etc. En 2012, les Archives auront accueilli dans leurs ateliers près de 1000 enfants. Un chiffre en augmentation de 25% par an ! • 16 n°55 n°54 | janvier-février | Novembre-Décembre 2013 2012
grand angle parole d’élu Sandrine Lécuyer, chargée de mission attractivité du territoire Prospection dans les salons professionnels, détection de projets porteurs via les dispositifs nationaux et régionaux, promotion via le blog « entreprendre en Ardèche », les réseaux sociaux, webmarketing… Sandrine Lécuyer est sur tous les fronts pour assurer l’attractivité du territoire. Il faut dire qu’elle connaît ses interlocuteurs ! Avant de rejoindre le Conseil général en 2007, elle a enchaîné les missions dans de nombreuses entreprises, autant en France qu’à l’international. Pour Sandrine, l’attractivité d’un territoire est un tout. Créer ou renforcer les dynamiques existantes, rendre le territoire propice à l’implantation de nouvelles activités implique un travail d’équipe de longue haleine et avec tous les acteurs économiques. De plus, l’Ardèche peut compter sur une situation idéale, au cœur de la vallée du Rhône, un prix du foncier très attractif et la qualité de l’accueil ! « Les entreprises qui veulent s’implanter en Ardèche n’ont pas l’impression d’être un simple numéro : nous faisons découvrir le territoire, donnons les informations administratives, techniques, financières mais aussi tout ce qui concerne le cadre de vie des futurs salariés. » Dans des dossiers où le choix final tient parfois à peu de chose, c’est cet accueil personnalisé qui peut faire la différence.• Philippe Fournier Philippe Fournier Bernard Bonin, Vice-président délégué aux ressources humaines Reliefs : Quel est le rôle du Conseil général dans un département comme l’Ardèche ? Bernard Bonin : Le Conseil général est le premier service public de proximité au service des habitants ! On le voit tous les jours autour de nous : les attentes sont fortes de la part des Français pour leurs institutions. Le Conseil général est une grande maison, le plus important employeur du département avec plus de 1 750 agents. Il ne faut jamais oublier qu’en appui des décisions prises par les élus, il existe des hommes et des femmes qui les mettent en œuvre. Sans personnel départemental, les conseillers généraux ne serviraient à rien ! C’est un véritable vivier de connaissances et de savoir-faire dans toutes nos compétences. Et elles sont nombreuses. Michel Vannucci, technicien supérieur ouvrage d’art Michel Vannucci se rappelle chaque réparation, chaque aménagement auxquels il a participé sur les ponts depuis vingt-cinq ans ! Pourtant, en matière d’ouvrages d’art, le département est bien fourni : 2 200 ponts et 8 700 murs de soutien de plus de deux mètres de haut ! Si les agents des routes répartis sur le territoire assurent une grande partie de la surveillance, le service ouvrages d’art tient à l’œil 400 ouvrages pour l’entretien, la réparation mais aussi leur amélioration dans certains cas. Le réaménagement du pont de Dunières est ainsi l’un des derniers projets en cours du technicien. Situé dans la vallée de l’Eyrieux, le pont très étroit présente un danger pour les piétons. Avec l’aide des moyens du service, Michel Vannucci a mis au point un projet de trottoir en encorbellement, surélevé par rapport à la route. Il a ainsi procédé à la réalisation du prédimensionnement de la structure, à la réalisation des plans et l’élaboration du dossier de consultation des entreprises. L’appel d’offres est en cours pour des travaux prévus en 2013. Après toutes ces années, Michel Vannucci confie avoir toujours « la même satisfaction d’intervenir pour la préservation du patrimoine, que ce soit des opérations importantes ou modestes comme la réparation de garde-corps ».• Reliefs : Quel est l’avenir du Conseil général ? Bernard Bonin : Une réforme territoriale est en cours d’élaboration pour redistribuer un certain nombre de cartes d’intervention entre les différentes collectivités territoriales. L’échelon départemental a fait ses preuves dans des domaines extrêmement variés et ne doit pas disparaître. Il ne faut pas non plus qu’il devienne une sorte de grand centre d’action sociale alors qu’il montre chaque jour la qualité de son action sur les routes, les collèges, l’économie… Par ailleurs, le Conseil général n’est pas une institution figée et au fil de sa très longue histoire –plus de deux cents ans ! –, ses compétences et ses missions ont évolué. Reliefs : L’arrivée d’un nouveau président va-t-elle entraîner un changement d’organisation dans les services ? Bernard Bonin : L’heure est à la continuité et à l’efficacité de nos missions sur le territoire mais le nouveau président va apporter sa propre vision, son propre style et ce sera pour tous l’occasion d’un nouvel élan au service des Ardéchois. janvier-février 2013 | n°55 17



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