[07] Reliefs n°51 mar/avr/mai 2012
[07] Reliefs n°51 mar/avr/mai 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°51 de mar/avr/mai 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de l'Ardèche

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 12 Mo

  • Dans ce numéro : le club Sport Ardèche.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 20 - 21  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
20 21
dossier petite enFAnCe Crèche « Les petits déboulonnés » : une coopération exemplaire Ouverte depuis août 2008, la crèche multiaccueil « Les petits déboulonnés » est la première SCiC à s’être créée en Ardèche. initiative de l’entreprise Cefem, la structure permet d’accueillir à la fois les enfants du personnel de la société et ceux des habitants du territoire de la communauté de communes. focus sur un projet dans lequel la coopération entre les différents acteurs du territoire a débouché sur une réelle amélioration de la qualité de vie. 20 - - n°51 - printempS 2012 ouverte depuis août 2008, la crèche multi-accueil « Les petits déboulonnés » est une sCiC (société civile d'intérêt collectif) Une formule gagnante pour tout le monde. Pour l’entreprise car elle peut offrir un service très apprécié de ses salariés. Mais aussi pour les habitants du territoire qui ne pouvaient pas disposer d’un tel équipement. Après trois ans et demi de fonctionnement, le bilan est largement positif avec un taux de fréquentation dépassant les 80%. L’histoire de la création de la crèche est un modèle. « on se met tous autour de la table pour trouver des solutions ». L’entreprise Cefem œuvre dans le domaine de l’électronique et emploie une centaine de salariés. Elle éprouvait des diffi cultés pour recruter du personnel hautement qualifi é à cause du manque de structures et de services à Saint-Michel-de- Boulogne, village entre Privas et Aubenas. A la place d’une crèche réservée exclusivement aux enfants des salariés, un véritable projet de territoire a été mis en œuvre. Une SCIC a été fondée avec la société Cefem, la Communauté de communes, les salariés de la crèche et l’association des parents usagers. Moteur sur le projet, Cefem a ainsi mis à disposition le terrain et a fi nancé la construction du bâtiment, avec l’aide de l’Europe et de la CAF. Au niveau fonctionnement, l’entreprise fi nance sept places et la Communauté de communes cinq. « Bien sûr la société Cefem a une très forte implication dans la crèche mais cela correspond à nos objectifs en termes de développement durable et de responsabilité sociétale de l’entreprise,, note Nadine Fangier, DRH de Cefem et gérante bénévole de la crèche. Notre activité crée des emplois mais aussi plus de servitudes, notamment sur les routes. Il est normal que nous apportions une contribution au veau social pour le territoire ni- ». bientôt Une CrèChe inter-entrepriSe À AUbenAS En octobre prochain ouvrira sur Aubenas une crèche atypique aux horaires décalés (6h15-21h45) du lundi au samedi. Le projet a été initié par l’Hôpital d’Aubenas, des entreprises et les collectivités locales. L’investissement initial pour près d’un million d’euros puis la gestion de la crèche seront assurés par l’association ADSEA de l’Ardèche. Au total 40 places devraient permettre aux parents travaillant en horaires décalés de bénéfi cier d’un mode de garde pour leurs enfants. Phovoir
TRAVAILLER AUTREMENT Une alternative à la création d’entreprises Tenter la création d’entreprise, seul, c’est parfois prendre le risque de tout perdre, de s’endetter... Pollen est une entreprise coopérative permettant l’hébergement, le test et le développement d’activités économiques. Cette Scop est née il y a tout juste dix ans. Au départ, trois militants utopistes engagés dans le milieu associatif d’éducation populaire font le choix d’un autre rapport au travail. Le souhait est de mettre en place un cadre collectif où chacun pourrait développer son activité, avec le statut de salarié, tout en bénéficiant d’un accompagnement et de l’émulation d’un réseau… Une réflexion née d’un constat : les contraintes administratives, fiscales et juridiques représentent un frein réel à la création d’activité économique et peut-être plus encore en milieu rural. C’est pourquoi, dès le départ, François Aubert et Alain Grange ont voulu que Pollen-scop offre aux entrepreneurs un cadre salarial et logistique qui leur permette de tester leurs activités. Le projet s’entend dans un cadre collectif et solidaire afin d’aborder en commun des problématiques trop difficiles à tenir individuellement. Dix ans après sa création, Pollen fait parti du paysage économique départemental. Avec 55 salariés en CDI dont 26 associés et 25 personnes en contrat d’appui au projet d’entreprise, 85 activités y sont représentées. Quant au chiffre d’affaire, il s’élève à un million huit cent mille euros. Pollen a véritablement une vocation économique et pour objectif essentiel de permettre à tout créateur d'entreprise d’accéder à l’autonomie financière. La différence est qu’ici chacun va à son rythme en développant des coopérations de proximité basées sur l’entraide, les échanges, la relations de confiance et une solidarité financière interne permettant aux activités en démarrage d’être soutenues par celles qui ont atteint leur équilibre... « Notre développement s’est accompagné d’une lourdeur administrative de plus en plus importante… » souligne Alain Granges avant de conclure « Mais si c’était à refaire, nous ne ferions pas autrement pour conduire cette utopie expérimentale ! » Des activités très variées pour les SCOP ardéchoises Dans la famille coopérative de production, on trouve des maçons, de la vente de matériel informatique, des spécialistes de l’entretien d’espaces verts, de la formation, de l’ingénierie, etc. Pionnière en Ardèche, Ardelaine s’est transformée en Scop en 1982. Employant aujourd’hui 45 personnes, Ardelaine a ressuscité la filière de la laine ardéchoise tout en dynamisant le village de Saint-Pierreville. Pionnière elle aussi mais dans un tout autre domaine d’activité, Eclectic.coop, la première coopérative d’activités et d’entrepreneurs dédiée aux métiers du web et de la création numérique. La Scop mutualise ressources et compétences dans un espace de travail partagé à Lamastre. Au total, ce sont 22 entreprises coopératives, Scop ou Scic, qui sont présentes en Ardèche. La dernière née en Ardèche est une librairie, « Au temps Retrouvé » à Villeneuve de Berg. Preuve supplémentaire que les structures coopératives peuvent exister dans tous les domaines d’activité. Philippe Fournier Jean-Paul Manifacier, vice-président délégué à l’économie sociale et solidaire « Le Conseil général accompagne déjà très largement l’économie sociale et solidaire » Reliefs : Quelle est l'importance de l’économie sociale et solidaire sur le territoire ardéchois ? J-PM : Ce secteur représente entre 15 et 20% de l’emploi salarié ce qui est très important et supérieur à la moyenne régionale qui est de 10%. Dans le Sud Ardèche, c’est le secteur de la santé et de l’aide à domicile qui est le plus représenté. Les structures se sont créées pour répondre aux besoins des personnes isolées. Le Département est vaste et les conditions de déplacement sont souvent difficiles. Ces structures permettent de recréer du lien social. Ce sont également des emplois locaux qui sont souvent occupées par des femmes. Un diagnostic portant sur l’ensemble du Département va être lancé afin de connaître très précisément son poids à l’échelle départementale. Reliefs : Comment souhaitez-vous développer cette économie, source d’emplois, en Ardèche ? J-PM : Le Conseil général accompagne déjà très largement l’économie sociale et solidaire même si ce n’est pas sous ce vocable à travers ces règlements d’aides : sont soutenus des associations dans les domaines social, culturel, sportif, touristique et de l’insertion par l’activité économique. Un diagnostic qui devrait permettre de dégager des axes de travail, l’économie sociale et solidaire se caractérise par son hétérogénéité. Il faut donc dans un premier temps faire connaître cette économie au plus grand nombre d’Ardéchois et promouvoir ce qui existe déjà sur le territoire et ce qui marche. Dans un second temps, le Département envisage d’organiser les assises de l’économie sociale et solidaire lors du mois qui lui est consacrée chaque année en novembre. Le Département souhaite travailler en partenariat avec la Région Rhône-Alpes qui s’est engagé depuis plusieurs années dans la promotion de l’économie sociale et solidaire et qui a développé des outils d’accompagnement pour les porteurs de projet. Grégoire Edouard printemps 2012 - n°51 - - 21



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :