dossier Etat des lieux de la consommation énergétique en Ardèche Un département légèrement moins gourmand que ses voisins A la demande du Conseil général de l’Ardèche, Pôlénergie a réalisé un état des lieux énergétiques du département. Il ressort que la consommation annuelle s’élève à 826 ktep (*) d’énergie finale. Ramenée au nombre d’habitants, la consommation d’énergie finale est de 2,65 Tep/habitant en Ardèche alors que la moyenne française s’établit à 2,74 tep/habitant. Au niveau régional, l’Ardèche consomme 4,8% de l’énergie finale de Rhône-Alpes alors qu’elle représente 5% de la population. Par delà ces chiffres généraux, deux caractéristiques se remarquent par rapport au bilan régional. D’abord une forte part de la consommation d’énergie liée à l’agriculture. D’autre part une forte consommation d’énergie pour le secteur de l’industrie qui comporte un petit nombre d’établissements mais très consommateurs comme les cimenteries, les verreries ou la papeterie. Six sites de production sont ainsi soumis au Plan national d’allocation des quotas des gaz à effet de serre. Répartition des consommations d'énergie finale 40 35 30 25 20 15 10 5 0 29,19% 24,29% Résidentiel 8,48% Tertiaire 20 - - n°50 - hiver 2011-2012 13,82% 36,70% 32,48% Industrie 22,40% Transport (*) Tep – tonne d’équivalent pétrole : la tonne d’équivalent est une unité de mesure de l’énergie couramment utilisée par les économistes de l’énergie pour comparer les énergies entre elles. C’est l’énergie produite par la combustion d’une tonne de pétrole moyen, ce qui représente environ 11 600 KWh. 28,03% Ardèche Rhône-Alpes 3,23% 1,38% Agriculture Saint-Agrève Comment couper les frais de chauffage en deux ! De vrais précurseurs ! Après avoir souhaité, dès le début des années 2000, l’implantation d’un parc éolien sur leur territoire, les élus de Saint-Agrève, appuyés par la communauté de communes, se sont penchés sur la nécessité de faire des économies d’énergie afin de réduire la facture sur les bâtiments communaux. Résultat : les frais de chauffage ont été divisés par deux ! Comment ? « Une étude énergétique menée sur tous les bâtiments –mairie, services techniques, école, perception, gymnase– a préconisé de mener des travaux d’isolation et de régulation de chauffage. En clair, ne pas chauffer les bâtiments quand ils sont inoccupés » explique Maurice Weiss, maire de Saint-Agrève et vice-président du Conseil général. Si des travaux d’isolation, comme la pose de double vitrage, ont pu être réalisés à la mairie et à l’école, le gymnase, lui n’a pu en bénéficier. « Cela nous aurait demandé un retour sur investissement sur 38 ans. Là, seuls des contrôles de régulation thermique ont été effectués... et la consommation de fuel réduite en grande partie » précise-t-il. Toujours dans cette même logique, les élus ont travaillé sur un projet de chaufferie bois qui bénéficierait à la mairie, à la bibliothèque et au collège. L’installation sera opérationnelle pour l’hiver prochain. Véronique Popinet Le Conseil général construit des bâtiments exemplaires ! Au niveau de son patrimoine immobilier, le Département entend enfin montrer l’exemple en devançant les normes en matière de sobriété énergétique et en favorisant autant qu’il le peut la production d’énergie renouvelable. La réhabilitation du Collège Roqua à Aubenas, le nouveau collège des Vans, les futures réalisations de la maison de site du Gerbier, de la maison du Département à Annonay ou du centre médico-social de Privas ont toutes fait l'objet d'étude thermique allant bien au-delà des normes en la matière. |