Claude Fougeirol Au moment où j’écris ces quelques lignes, j’apprends le recul du Gouvernement sur les gaz de schiste. Dans le même temps, je sais aussi qu’en Ardèche, des salariés vont perdre leur emploi, sacrifiés sur l’autel d’une crise économique que certains brandissent comme une explication toute trouvée. Ainsi, parfois, des ciels s’assombrissent quand d’autres s’éclaircissent. L’Ardèche a su repousser avec courage ceux qui avaient jeté leur dévolu sur notre terre pour en piller les ressources. Les oligopoles ont reculé. Les politico-sceptiques ont abdiqué. Cette improbable victoire qui s’est construite autour de comités locaux et de citoyens venus de tous horizons nous rappelle qu’il ne faut jamais renoncer, jamais se résigner et que seuls les combats qui ne sont pas menés, sont perdus d’avance. C’est sur un tout autre terrain qu’il nous faut agir pour que les hommes et les femmes menacés de perdre leur emploi gardent leur dignité et surtout leur espoir en des jours meilleurs. Ce combat est bien sûr d’une autre nature, contre une économie financiarisée, des agences de notation qui font trembler les Etats, des organismes financiers sous le joug de la spéculation et une concurrence aussi mondialisée que déloyale. Alors, en Ardèche, avec nos richesses, que constituent notre cadre de vie, notre intelligence collective, nos biens communs Le Conseil général demeure, aux côtés de tous les Ardéchois, gouverné par l’optimisme édito et notre audace, nous allons montrer également notre détermination à repousser les forces qui foulent au pied l’économie ardéchoise. De même que j’ai souhaité organiser les assises de l’énergie pour jeter les bases d’une politique départementale plus ambitieuse encore dans ce domaine, j’engagerai prochainement avec les acteurs l’économie réelle, celle qui crée de l’emploi, produit des services et des biens, génère de la valeur ajoutée, une refonte de nos procédures économiques. A l’heure où l’économie semble nous échapper et se retourner contre la société qu’elle est censée servir, il faut songer à préserver l’existant, à protéger nos PME et PMI locales et à conforter les intérêts d’une économie ardéchoise humaine et solidaire. L’économiste Keynes affirmait il y a bien longtemps que « les marchés financiers sont gouvernés par le doute plutôt que par la conviction, par la crainte plutôt que par la prévision. » Le Conseil général demeure, aux côtés de tous les Ardéchois, gouverné par l’optimisme, la détermination inaltérable et la conviction profonde que chacun a droit a un ciel qui s’éclaircit. Pascal Terrasse Député de l’Ardèche Président du Conseil général automne 2011 - n°49 - - 3