[07] Reliefs n°48 jun/jui/aoû 2011
[07] Reliefs n°48 jun/jui/aoû 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°48 de jun/jui/aoû 2011

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de l'Ardèche

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3,8 Mo

  • Dans ce numéro : festivals de l'été.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 14 - 15  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
14 15
solidarités LA MAISON DE LIONEL STRUCTURE DE RÉPIT AU TEIL La Maison de Lionel est une maison dédiée aux personnes atteintes de pathologies graves en phase avancée et ne pouvant ou ne souhaitant pas rester à leur domicile. Cette petite structure, située au cœur du Teil, ouvre le 1er juillet 2011 grâce au soutien financier du ministère de la Santé, du Conseil général de l'Ardèche et de la Fondation Caisse d'Epargne Loire Drôme Ardèche. La gestion de ce lieu intermédiaire entre l'hôpital et le domicile est confiée à la Croix-Rouge française, qui assure déjà ce rôle dans deux autres projets similaires conduits sur l'hexagone. 14 - - n°48 -été 2011 « Il y a un véritable besoin de structures alternatives sur notre territoire. Trop de personnes en fin de vie ne bénéficient que de solution par défaut » explique Fabrice Joly, directeur de la filière métier handicap en Rhône-Alpes. Cette maison "de répit" dispose de 14 lits et 3 places pour de l'accueil à la journée. Voulue comme une solution douce propre à éviter les recours abusifs à l'hospitalisation, cette structure est en mesure de recevoir des personnes gravement malades mais ne relevant pas, pour autant, d'une prise en charge médicale lourde. Cette maison "d'accompagnement" est un espace ressource pour la personne accueillie mais également pour son entourage car une pathologie grave et le contexte de fin de vie peuvent devenir trop lourds à porter pour le malade mais aussi pour son entourage. La Maison de Lionel qui relève du secteur médico-social et non du secteur sanitaire s'inscrit comme un lieu ouvert et d'échange. Les familles seront de ce fait largement associées au projet de vie et de soins individualisés. Dans ce dispositif d'aide, l'action des bénévoles a toute sa place. PROMESSE TENUE La Maison de Lionel sera sous la responsabilité de Marie Russier (présidente de l'association GAIA qui réalise des actions d'échanges interculturels). Investie dans l'humanitaire, Marie porte ce projet depuis longtemps. « Cette maison, je l'ai rêvée… je l'avais promise à mon cousin Lionel sur son lit de mort. Moins de huit mois après la pose de la première pierre, elle est sur le point d'ouvrir ses portes ». Cette structure privilégiera l'accueil de personnes âgées de 20 à 60 ans, sans pour autant exclure des patients plus âgés atteints de pathologies telles que le cancer, sida, sclérose en plaque, maladie de Charcot, etc. Ce projet a vu le jour grâce à l'aide financière de l'Agence régionale de santé Rhône-Alpes (ministère de la Santé) de celle du Conseil général de l'Ardèche. La société HLM Vivarais Habitat a acquis le terrain et est maître d'ouvrage du projet au titre du logement La Maison de Lionel, ouverte depuis le 1er juillet, accueille les personnes atteintes de pathologies graves social. La Croix-Rouge française, gestionnaire de la Maison de Lionel, en sera donc locataire durant la phase d'expérimentation. Aides-soignants, auxiliaires de vie, etc, 25 personnes travailleront au sein de cette structure qui est appelée à fonctionner 24h/24h, 7j/7 et 365 jours par an ! une phase expérimentale « Comme dans les deux autres structures qui viennent d'ouvrir en France, nous somme en phase expérimentale, nous construisons entre les lignes… », explique Fabrice Joly. Aux acteurs maintenant d'écrire l'histoire de la Maison de Lionel... « Notre société a un devoir d'assistance et de solidarité auprès des personnes atteintes d'affections. Le projet présenté par la ville du Teil dans le cadre de l'appel à projet lancé par le ministère de la Santé et de la cohésion sociale en charge de la mise en place du plan sur les soins palliatifs, a été retenu parmi les trois projets nationaux. Le collectif constitué autour des collectivités ainsi que de l'ensemble des professionnels du secteur médical a maintenant 18 mois pour démontrer la pertinence humaine de ce type d'accueil ». rappelle Olivier Pévérelli, maire du Teil. renseignements :
ENFANCE EN DANGER INTERVENIR AU BON MOMENT ET DE LA BONNE MANIÈRE Les parents sont les premiers compétents dans l’éducation et la protection des enfants. Mais quand des défaillances interviennent, d’un simple besoin d’aide jusqu’à des faits graves et pénalement répréhensibles, le président du Conseil général a la responsabilité de la protection de l’enfant. En première ligne se trouve la Cellule de recueil de l’information préoccupante (CRIP). Chaque année, la CRIP reçoit en moyenne 800 informations signalant un mineur susceptible d’être en danger. A charge pour elle d’analyser le plus finement possible l’information reçue pour donner la suite adéquate. « Environ 10% des informations concernent des violences physiques graves ou sexuelles qui sont aussitôt transmises au procureur de la République, explique Jérôme Ribeaucourt, responsable de la CRIP 07. Les autres font l’objet d’un mandat d’évaluation adressé aux équipes du secteur géographique concerné ». Quelques-unes ne donnent cependant pas lieu à des suites notamment s’il n’y a pas d’éléments pouvant indiquer une situation de risque de danger. INFORMATIONS PRÉOCCUPANTES ET SIGNALEMENT AU PROCUREUR Depuis 2007, la loi fait la distinction entre un signalement au procureur de la République et une information préoccupante à transmettre au président du Conseil général. Le signalement concerne uniquement les cas où l’enfant est en péril : il est gravement atteint dans son intégrité physique ou psychique. Un signalement est aussi transmis quand l’enfant est victime de faits qualifiables pénalement : violences graves ou atteintes sexuelles. Toutefois, à tout moment, la CRIP peut transmettre au parquet une information préoccupante qui deviendra alors un signalement si la situation l’exige. « Bien sûr, notre principale crainte est de passer à côté de quelque chose de grave. Mais cette crainte est un atout : elle nous force à une vigilance de tous les instants » insiste Jérôme Ribeaucourt. La majorité des informations concerne des carences éducatives : enfant dont les parents ne s’occupent pas, adolescent devenu ingérable, déficience dans l’éducation… Parfois, la carence se transforme en négligence lourde. Cela concerne souvent des enfants de moins de six ans pour qui les soins essentiels ne sont pas assurés. Enfin, la CRIP reçoit aussi des informations sur des violences psychologiques : situations de dévalorisation de l’enfant, d’expositions aux violences conjugales, d’exigences excessives disproportionnées avec l’âge de l’enfant… Toutes ces situations vont faire l’objet d’une évaluation par une équipe pluridisciplinaire, dans le but de toujours trouver des solutions aux problèmes. L’ÉVALUATION : UNE ACTION MÉDICO-SOCIALE BIENVEILLANTE « Peut-on vous aider à régler un problème ? » Voilà le sens de la démarche d’évaluation qui prend souvent entre trois et neuf mois. Loin d’être une photographie à un instant donné, il s’agit ainsi d’une véritable intervention sociale. Menée toujours par équipe de deux personnes ayant chacune un champ de compétences propres (éducateurs de prévention, protection maternelle infantile, assistantes sociales polyvalentes, psychologues…), la procédure d’évaluation cherche avant tout à résoudre un problème. « Si tout commence assez abruptement par un courrier officiel avec un rappel de la loi de protection de l’enfance –ce qui permet de fixer le cadre de l’intervention, explique Françoise Bourguet, adjointe famille, enfance, prévention de l’Unité territoriale Sud-Est, tout notre travail consiste ensuite à évaluer le danger et à transformer l’intrusion dans la vie des familles en un accompagnement et une aide. » Car il est loin le temps où l’intervention se bornait à être une simple enquête sociale. « Est-ce que vous reconnaissez qu’il existe des problèmes chez vous ? » : cette prise de conscience est primordiale pour pouvoir ensuite amorcer un véritable travail avec les familles. Durant le temps nécessaire à l’évaluation, un point est très régulièrement fait en réunion pluridiscipli-naire. L’équipe analyse alors les résultats obtenus et ce qu’il reste à voir pour être sûr de son évaluation avant de décider des mesures à mettre en œuvre. Grâce à ce travail de long terme –qui consiste souvent à redonner confiance aux parents dans leur capacité parentale– plus de la moitié des informations préoccupantes ne donne pas suite à des mesures judiciaires ou administratives : la démarche d’évaluation a ainsi permis de régler le problème. « Surtout, il ne faut jamais oublier que nous sommes là pour que cela se passe au mieux avec les enfants », rappelle Françoise Bourguet. De quoi tordre le cou à l’idée ancestrale que « la DDASS va nous enlever nos enfants »... NUMÉROS UTILES : CRIP 07 : 04 75 66 78 47 Numéro national enfance en danger : 119 ENFANCE EN DANGER : QUE FAIRE ? LE GUIDE À L’USAGE DES PROFESSIONNELS Fotolia Enseignants de l’Education nationale, médecins, responsables associatifs… les professionnels de l’enfance sont les premiers témoins d’un enfant en danger ou susceptibles de l’être. Pour ne pas les laisser seuls dans leurs prises de décisions, le Conseil général vient d’élaborer un guide pour reconnaître un enfant en danger, transmettre l’information à la bonne structure et expliciter les suites données à une information. Ce guide sera bientôt distribué à tous les professionnels concernés par l’enfance. été 2011 - n°48 - - 15



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :