dossier Elu pour la troisième fois, le 31 mars dernier, au poste de président du Conseil général, Pascal Terrasse a choisi de s’entourer d’un exécutif tout à la fois rajeuni –avec quatre élus qui n’ont pas ou tout juste 40 ans– et expérimenté. Rencontre avec un président, satisfait certes, mis aussi conscient de l’immense responsabilité qui lui revient, à lui et son équipe, pour redonner confiance aux Ardéchois et Ardéchoises. Pascal Terrasse, réélu président du Conseil général de l’Ardèche… 16 - - n°47 - printemps 2011 Guillaume Fulchiron « Notre ambition : un département qui protège et qui agit pour l’avenir » Reliefs : Quelles sont les grandes orientations politiques de la nouvelle Assemblée ? Pascal Terrasse : L'Assemblée nouvellement élue garde le cap. Vous le savez notre projet politique repose sur la solidarité territoriale, la solidarité à l'égard des Ardéchois. Nous voulons à la fois des élus qui protègent les territoires et les habitants et des élus qui agissent pour l'avenir. C’est sur cette grande thématique que nous avons bâti nos propositions politiques. Des orientations que nous allons tenir : cohésion sociale, efficacité économique. Reliefs : Comment se traduisent-elle dans le budget 2011 ? Pascal Terrasse : Ces orientations se traduisent d’abord par une affirmation très forte en matière d’aides aux collectivités territoriales puisque nous allons continuer à aider les communes à hauteur de 22 millions d’euros. Nous allons poursuivre nos engagements en direction des établissements scolaires pour 6 millions d’euros, nous allons maintenir une aide conséquente pour les transports scolaires. Evidemment, les routes ne seront pas en retrait puisque nous allons mobiliser près de 38 millions d’euros au profit du désenclavement routier du département de l’Ardèche, avec des travaux importants dans le centre Ardèche, le sud et le nord du département. Et puis nous poursuivrons bien sûr l’application de nos schémas en direction des personnes âgées et des personnes handicapées. Reliefs : Comment ce budget a-t-il été bâti ? Pascal Terrasse : Le budget 2011 a été bâti dans la rigueur. Nous voulons maîtriser nos dépenses de fonctionnement pour armer les dépenses d’investissement. Nous faisons en sorte que l’ensemble des services du Département, leurs responsables soient conscients que la situation, en raison du désengagement de l’Etat, est de plus en plus difficile. Pour cela, il faut bien gérer. Chaque euro investi doit être un euro utile et bien utilisé. Reliefs : Quelle est la situation budgétaire du Département ? Pascal Terrasse : L’Ardèche n’est pas endetté, il faut le dire. L’Ardèche est un Département qui investit plus que les autres –environ 460 euros par habitant– ce qui nous place parmi les premiers Départements de France en matière d’investissement. Nous sommes aussi un département dont le taux de fiscalité est l’un des plus faibles de France. Donc notre situation est saine. Nous avons, ces dernières années fait attention. Nous avons fait en sorte de maîtriser au maximum les dépenses accessoires et en même temps nous avons orienté nos dépenses vers des actions d'aménagement du territoire. Reliefs : Qu’en est-il de l’investissement ? Le Conseil général a t-il encore les moyens d’investir, d’innover pour les prochaines années… Pascal Terrasse : Bien sûr ! On l’a fait pour les technologies de l’information et de la communication, on le fait pour les établissements scolaires pour les jeunes. On va continuer à investir. L’investissement, ce n’est pas que du « dur ». L’investissement, c’est d’abord ce que nous faisons en direction de la jeunesse ! Quand nous aidons les associations culturelles, sportives, quand on aide au transport scolaire, les établissements scolaires… on investit pour l’avenir ! Reliefs : Les effets de la crise se font-ils sentir ? Quels sont les effets de la réforme des collectivités territoriales ? Pascal Terrasse : La crise et la réforme sont deux choses différentes. La crise, évidemment, on la ressent. Ce sont d’abord des hommes et des femmes privés d’emploi. L’emploi et la vie chère sont les premières préoccupations de nos concitoyens ; pour nous c’est une priorité absolue. Quant à la réforme, c’est dramatique pour l’Ardèche car c’est moins de proximité et moins d’argent pour les collectivités territoriales. J’ai eu l’occasion de vous le dire : si nous avons gagné ces élections, ce n’est pas pour rien ! Guillaume Fulchiron |