[07] Reliefs n°46 déc 10/jan-fév 2011
[07] Reliefs n°46 déc 10/jan-fév 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°46 de déc 10/jan-fév 2011

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de l'Ardèche

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 5,0 Mo

  • Dans ce numéro : transports collectifs... du « Sept » sur toute la ligne.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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dossier Intervention lors des premières neiges à Annonay vous protéger, notre priorité ! Quand on parle « prévention, protection, secours à la personne », on pense évidemment aux pompiers. Des hommes et des femmes au service de la population et des territoires. On pourrait dire que les pompiers professionnels ne font que leur travail… Oui, mais quel beau métier ! Et que dire des plus de deux mille pompiers volontaires qui, chaque semaine, chaque week-end, de jour comme de nuit, interviennent inlassablement pour porter secours à ceux qui en ont besoin. Dévoués, animés par la générosité et l’envie d’aider, les pompiers sont profondément indispensables à la bonne marche de notre société.. 18 - - n°46 - hiver 2010-2011 Mais la sécurité, c’est aussi d’autres actions, d’autres initiatives, d’autres structures qui existent avec toutes le même objectif : le bien-être et la protection des personnes. Des bénévoles de la Protection civile ou de la Croix rouge assurent des postes de secours lors d’événements, les agents du Conseil général œuvrent pour protéger l’enfance et la famille, sécurisent les transports, préviennent les incendies et favorisent les interventions des secours… Pour toutes ces actions : le Conseil général de l’Ardèche est présent au quotidien. Et continuera à l’être. Il en va de l’avenir de notre territoire et de ceux qui y vivent. Bernard Bonin 1er vice-président du Conseil général de l’Ardèche Dans les coulisses du 18 Guillaume Fulchiron Que se passe-t-il quand on compose le 15, le 18 ou le 112 ? Qui est au bout du fil et comment se déroule la mise en route des secours ? Reliefs vous ouvre les portes du CODIS, le centre opérationnel d’incendie et de secours de l’Ardèche, le cœur de l’organisation des pompiers sur le territoire. « Les pompiers de l’Ardèche bonjour ! » La voix du caporal Bouchardon est calme, posée, rassurante. Chaque jour, les pompiers de l'Ardèche effectuent une soixantaine d'interventions soit plus de 20 000 par an ! Installées à Privas, ces "voix du 18" sont les premiers interlocuteurs en cas d'incident. « La personne qui décroche a le plus de responsabilités » insiste le sergent-chef Raymond Gillet qui supervise les trois opérateurs de garde, tous sapeurs-pompiers professionnels. Dès le début de l’appel, l'opérateur insiste pour connaître avec exactitude le lieu du signalement, avant même de se renseigner sur la cause de l'appel. « La localisation est primordiale, explique le caporal
Chappaz. Si quelqu'un signale un accident de la route et que son téléphone coupe, où voulez-vous que j'envoie des secours ? Il vaut mieux ne pas savoir ce qu'il se passe et envoyer une équipe que ne pas avoir l'indication du lieu. » Une forte odeur de gaz a été ressentie par un passant dans une rue du Teil. D’un simple clic de souris sur l’ordinateur, l’opérateur mobilise immédiatement une équipe de la caserne de la ville pour aller vérifier l’information. Dans le même temps, il localise précisément le lieu de la fuite présumée pour vérifier la présence d’un point sensible : une école primaire et une école maternelle sont à proximité. En cas de fuite avérée, il faudra mettre en place un périmètre de sécurité, voire procéder à l’évacuation des deux établissements scolaires. L'équipe de sapeurspompiers envoyée ne tarde pas à faire son rapport : fausse alerte. Les appels se succèdent quasiment en permanence. Une personne âgée vient de faire un malaise. Là c'est une dame qui se plaint que son téléphone n'arrête pas de sonner. Ensuite une dame qui houspille l'opérateur en lui certifiant qu'il sait très bien ce qu'elle a mais qu'il ne veut pas l'aider... « Un de nos problèmes vient du fait que les gens ne font plus le distinguo entre urgence et assistanat, regrette le sergent Boyrel. On abuse souvent des pompiers et nous, notre souci, c'est d'avoir une vision claire du problème : un agriculteur du plateau qui appelle en disant qu'il s'est coupé en faisant son bois, on sait par expérience qu'il y a un vrai problème et qu'il n'a pas juste besoin d'un pansement ». Le caporal Bouchardon soupire : « Quand il va recommencer à neiger, on va encore avoir des appels demandant que les pompiers aillent mettre les chaînes sur les voitures ! » Pour faciliter le lien entre les différents services de secours, le permanencier et le médecin régulateur du SAMU –le 15– ont rejoint depuis deux ans le centre d’appel des pompiers. « C’est un gain d’efficacité indéniable, se satisfait le sergent-chef Gillet. Le soir et le week-end, quand les médecins traitants ne sont plus joignables, nous accueillons en plus un médecin libéral qui s’occupe de gérer toute la "bobologie", une activité qui nous prenait beaucoup trop de temps ». Ces pompiers du CODIS ne sont-ils pas en manque d’actions ? Pas vraiment. Car souvent les pompiers professionnels sont aussi pompiers volontaires donc assurent des interventions. « Et puis au CODIS, c’est jamais la routine, argumente le sergent Boyrel, il se passe toujours quelque chose, c’est une autre facette du métier et je m’y plais bien ». Au bout de leur douze heures de garde, les sapeurspompiers affectés au CODIS avouent « avoir besoin de se défouler pour se vider la tête ». Premier maillon de la chaîne, c'est sur eux que repose, la plupart du temps, la bonne marche des secours. Jean-Paul Manifacier, vice-président du Conseil général, est le président du Conseil d’administration du SDIS. Le Service départemental d’incendie et de secours –les pompiers pour dire les choses simplement– et le Conseil général sont très étroitement liés depuis la loi de 1996, tant d’un point de vue financier que administratif. Concrètement, les deux tiers du budget du SDIS sont alloués par le Conseil général et le tiers restant provenant des financements des communes et des communautés de communes. De plus, la majorité du conseil d’administration du SDIS est composé d’élus du Département. La sécurité au quotidien des Ardéchois est donc largement dépendante de la politique menée par le Conseil général. En tant que président du CASDIS, je n’oublie jamais que, sur le terrain, tous les jours de l’année, de jour comme de nuit, ces femmes et ces hommes, professionnels comme volontaires, se relaient pour prévenir, protéger et secourir. Lutte contre l’incendie, protection des personnes, des biens et de l’environnement, organisation des moyens de secours, prévention et évaluation des risques technologiques et naturels, secours d’urgence aux personnes victimes d'accidents, de sinistres ou de catastrophe ainsi que leur évacuation, les sapeurspompiers de l’Ardèche sont présents au quotidien pour tous les habitants ardéchois. Pas de répis pour les hommes du CODIS Grégoire Edouard hiver 2010-2011 - n°46 - - 19



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