[07] Reliefs n°45 sep/oct/nov 2010
[07] Reliefs n°45 sep/oct/nov 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°45 de sep/oct/nov 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de l'Ardèche

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 5 Mo

  • Dans ce numéro : le pont du Teil en réparation.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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portrait TRANSPORT PUBLIC LE CAR ET L’ARDèCHE : UNE HISTOIRE D’AMOUR QUI ROULE L’Ardèche présente la singularité d’être le seul département français à ne pas être desservi par des trains de voyageurs et d’abriter la principale usine d’Iribus-Iveco, géant européen du transport en commun. Ainsi, rien d’étonnant au développement d’une passion entre le département et le car. Depuis vingt ans, le Conseil général de l’Ardèche investit pour améliorer ce mode de transport en commun. Outil majeur du désenclavement de notre territoire, le car est l’unique mode de transport collectif en Ardèche. En 2010, chaque jour, les cars des transports en commun parcourent près de 36 000 kilomètres ! Grâce à 37 lignes régulières et 7 000 points d’arrêt, le réseau bâti par le Conseil général couvre 98% du territoire –les 2% restant étant assuré par des régies communales. Sur une année, le transport scolaire et le transport voyageur représentent un total de plus de 150 000 passagers ! Ce sont plus de soixante-dix entreprises de transport qui travaillent pour le Conseil général, via des délégations de service public ou des appels d’offres. En accomplissant une mission de service public primordiale, le Conseil général permet aussi le maintien d’une activité économique pour les transporteurs. Qui plus est, dans le cadre du dernier renouvellement de marché, les transporteurs ont répondu en indiquant avoir choisi des bus fabriqués par l’entreprise Irisbus dont l’usine d’Annonay emploie plus de 1 500 salariés (lire page 31). Véritable service public, le car est aussi un élément de la politique de développement durable entreprise par le Conseil général. Et puis, il faut le dire, en incitant les habitants ardéchois à préférer un mode de transport collectif plutôt que leurs véhicules individuels, le Conseil général travaille à faire baisser les émissions de gaz à effet de serre et à limiter ainsi le réchauffement climatique. 30 - - n°45 - automne 2010 Philippe Fournier UNE NOUVELLE OFFRE DE TRANSPORT EN COMMUN Depuis le 1er septembre, certains habitants de l’Ardèche ont pu être surpris par les changements concernant les transports collectifs. Afin de mieux servir ses usagers, le Conseil général a en effet modifié son réseau départemental en profondeur. Ainsi la ligne Tournon-Valence bénéficie désormais d’horaires cadencés (toutes les trente minutes matin, midi et fin d’après-midi), un service express a été créé sur la ligne Montélimar-Privas et les dessertes sur les lignes régulières ont été renforcées avec priorité donnée aux déplacements domicile-travail. Etant donné la profondeur et l’importance des modifications entreprises, la nouvelle organisation des transports restera en test jusqu’en janvier. Pendant les prochains mois, les modifications apportées seront scrutées à la loupe par les services du Conseil général pour encore améliorer la qualité de l’offre de transport collectif. Afin de ne pas se retrouver pris au dépourvu par les nouveaux horaires et les nouvelles lignes, il est conseillé aux usagers d’appeler leur transporteur habituel ou de consulter le site internet du Conseil général (http://www.ardeche.fr) où toutes les informations sont disponibles. DES TARIFS RIQUIQUI Depuis le 1er juillet 2009, le prix du ticket de bus sur le réseau départemental est unique, quelle que soit la distance parcourue, correspondance comprise, avec une réduction de 50% pour les moins de 26 ans et les personnes à faibles revenus. De plus, la formule d’abonnement permet de voyager sur tout le réseau, sans aucune restriction. A seulement 46 euros l’abonnement mensuel et 360 euros l’année, le car n’a jamais été aussi avantageux. Philippe Fournier
éCONOMIE IRISBUS-IVECO LE POIDS LOURD DU CAR L’usine du constructeur Irisbus-Ivecoest l’un des fleurons industriels de l’Ardèche. Produisant des autobus et des autocars pour toute l'Europe, elle emploie près de 1 500 salariés sur le site d’Annonay, Assise sur une colline au-dessus d’Annonay, l’usine où se trouve Irisbus a une longue histoire. Installée sur ce site par Joseph Besset en 1925 (lire ci-dessous), achetée par Sylvain Floirat en 1951, rachetée par la Saviem en 1958, fusionnée avec Berliet dans Renault Vehicules Industriels en 1978, regroupée dans Irisbus en 1999 puis enfin seule propriété de Ivecodepuis 2003, cette usine fêtera bientôt le centenaire de son installation. Autant dire qu’elle compte dans tout le nord de l’Ardèche ! Pendant des décennies, des milliers de familles auront travaillé à fabriquer des autocars et des autobus à destination de toute l’Europe. Dans l’usine d’Annonay sont fabriqués aussi bien des JOSPEH BESSET, L’HOMME MARQUANT DU CAR EN FRANCE LE PERE DES AUTOCARS FRANÇAIS EST ARDECHOIS Le nom de Joseph Besset est intimement associé avec la construction d’autocars. Né en 1885 dans le village de Vanosc à proximité d’Annonay, il choisit de devenir charron, l’artisan qui construit et répare les trains des véhicules à traction animale. Au sortir de la première guerre mondiale, il développe son entreprise et l’oriente d’abord vers la carrosserie automobile puis, en 1927, il décide de carrosser des cars. Mais c’est en 1937 que Joseph Besset va marquer durablement l’histoire des transports en France et en Europe. Ayant racheté la licence « Gar Wood » aux Etats-Unis, il lance sur les routes le fameux Isobloc en 1938. Cet autocar à structure autoportante, sans châssis et au moteur arrière est révolutionnaire. De nos jours, les cars sont encore fabriqués selon ce principe ! A son apogée en 1947, l’usine de Joseph Besset produisait dix cars par jour et employait près de 1 200 personnes. Mais, mal préparé à l’arrivée de la motorisation diesel et à la construction de cars de plus de Joseph Besset cars de grand tourisme luxueux que des bus de ville dernière génération, s’inscrivant dans le créneau du développement durable et des économies d'énergies. Le Citelis hybride produit à Annonay est ainsi un bus tournant en partie grâce à l’électricité et équipé d’un système automatique d’interruption du moteur lorsque le véhicule est à l’arrêt. Pour les réaliser, une multitude de corps de métiers s’affaire : des soudeurs, des électriciens, des couturières, des colleurs de tapis… Certaines tâches ont été automatisées, notamment la peinture dont l’inhalation est dangereuse pour la santé des ouvriers ou le traitement anticorrosion qui se fait en plongeant toute la structure du véhicule dans une immense piscine de plus de dix mètres de long et quatre mètres de profondeur. L'usine est actuellement confrontée à des difficultés conjoncturelles, avec des recours au chômage partiel. Une situation suivie de très près par les élus locaux. 40 places, Joseph Besset devra cesser ses activités en 1951. L’entreprise est successivement rachetée par Floirat, Saviem, Renault Véhicules Industriels et enfin Irisbus-Ivecodont l’activité se poursuit sur le même site. Serge Bonijoly et Yves Rivory VANOSC AIME LES CARS Grand rassemblement des passionnés du transport en commun, Vanosc a organisé le 4 juillet dernier la cinquième édition de la fête du car et prépare la 6 e édition de 2011. Au programme : concours de chauffeurs de cars, exposition de véhicules anciens, bourse d’échange de pièces détachées… De plus, Vanosc abrite le musée du charronage au car, un endroit unique en France. Créé en 2001 par l’association La Vanaude et André Besset (le fils cadet de Joseph Besset), le musée permet de découvrir les savoir-faire de tous les artisans qui, des charrons aux carrossiers en passant par les tôliers formeurs, ont fait accéder Annonay au rang de capitale française du car. Le visiteur pourra aussi apprécier l’exposition de nombreux véhicules construits à Annonay, des voitures de l’ère artisanale aux cars de l’ère industrielle. Le musée est ouvert au public de mai à septembre, le reste de l’année sur rendez-vous. automne 2010 - n°45 - - 31



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