[07] Reliefs n°45 sep/oct/nov 2010
[07] Reliefs n°45 sep/oct/nov 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°45 de sep/oct/nov 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de l'Ardèche

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 5 Mo

  • Dans ce numéro : le pont du Teil en réparation.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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culture Culture La gestion archéologique du territoire La cellule archéologique départementale vient de terminer un chantier de diagnostic archéologique à Aubenas et va, d'ici quelques semaines, entreprendre des recherches sur le site du futur espace de restitution de la grotte Chauvet-Pont d'Arc. Tout au long de l'année, cette unité scientifique participe à la gestion archéologique du territoire en réalisant les opérations de diagnostics –prescrites par le service régional d’archéologie (Direction des affaires culturelles Rhône-Alpes)– lors de projets d’aménagement dans le département. Aujourd'hui et depuis 2003, selon la loi sur l’archéologie préventive, l'Etat a la possibilité d'émettre une prescription pour que les archéologues puissent intervenir en préalable au chantier d’aménagement et effectuer un diagnostic, puis si nécessaire, une fouille. On parle ici d'archéologie préventive. Ainsi, les programmes d’aménagement du territoire (tracé d’une route, aménagement d'un site touristique, etc) ou les opérations urbaines (ZAC et lotissement, parking, réalisation immobilière…) ne se font plus au détriment de l’étude approfondie des vestiges d’occupations humaines passées. Une mesure qui contribue aussi à informer les riverains du patrimoine archéologique de leur territoire : une chance est donnée à l'archéologie quand dans un même temps l'aménageur conserve la possibilité de modifier ou poursuivre son projet. Deux femmes… Aménager et connaître l’histoire d’un territoire… l’équation n’est pas toujours simple ! Conscient de la nécessité de concilier au mieux besoins et contraintes propres à l’aménagement de notre territoire, le 22 octobre 2007 le Conseil général se dotait d’une cellule archéologique, agréée par le ministère de la Culture et de la Communication. Composée de deux femmes, Joëlle Dupraz et Marion Charlet, toutes deux archéologues expérimentées, cette unité a un double but : favoriser le développement de la recherche et promouvoir et valoriser la connaissance du patrimoine archéologique. A ce titre, elle propose aux communes et 10 - - n°45 - automne 2010 aux associations conseils et assistance. Elle participe également à la transmission des savoirs en direction du public scolaire et du grand public à travers des actions pédagogiques et des actions de diffusion des connaissances. Marion Charlet à gauche et Joëlle Dupraz à droite : deux archéologues en tenue de travail ! Fouilles et analyses « Trois semaines sur le terrain et ensuite, trois semaines en laboratoire à analyser, à nettoyer, étudier, dater, remettre dans le contexte… » explique Marion Charlet. Les fouilles peuvent révéler deux types de vestiges : les vestiges bâtis, parfois en élévation, qui signent l'occupation humaine– le chantier d'Aubenas au printemps 2010 a fait apparaître un mur du xvi e siècle et un escalier en vis– et/ou des vestiges à l’aspect souvent plus ingrat comme les céramiques mais qui permettent de dater les couches archéologiques. Sur un diagnostic entrepris à Viviers, Joëlle et Marion ont retrouvé des murs, des céramiques fines, des sépultures qui montrent une occupation hors les murs de la ville, non seulement à la fin de l’Antiquité, mais aussi pendant le Moyen Âge. « Tout ce qui peut être rapporté au laboratoire est lavé, recollé quand c'est possible, identifié selon des thésaurus (catalogues). Partout où il y a eu l'homme, il reste des traces » rappelle Joëlle Dupraz. Les chantiers se suivent, ne se ressemblent pas… Dans quelques jours, les "deux dames de la cellule archéologie partiront fouiller de leurs pioches et de leurs truelles le site du Razal, où doit s’implanter l'Espace de restitution de la grotte Chauvet-Pont d'Arc. Là, trouverontelles des traces d'une occupation humaine ? Une loi pour prévenir Selon le Code du patrimoine : « L'archéologie préventive est régie par les principes applicables à toute recherche scientifique. Elle a pour objet d'assurer, à terre et sous les eaux, la détection, la conservation ou la sauvegarde des éléments du patrimoine archéologique affectés ou susceptibles d'être affectés par les travaux publics ou privés concourant à l'aménagement. Elle a également pour objet l'interprétation et la diffusion des résultats obtenus. »
DéCENTRALISATION CULTURELLE L’ITINéRANCE, DES PROJETS CULTURELS à L’ASSAUT DU TERRITOIRE Le Conseil général de l’Ardèche s’est doté depuis plusieurs années d’une politique culturelle forte pour rapprocher la culture des habitants et surmonter les inégalités géographiques du département. Grâce à son soutien aux formes "itinérantes", le Conseil général impulse et favorise une dynamique visant à toucher le maximum de public sur le territoire. Comédie itinérante de la Comédie de Valence, Sorties d’artistes et Petites envolées du Théâtre de Privas, territoire de projet de l’APSOAR dans quarante communes autour d’Annonay, Quartiers d’hiver de Labeaume en Musiques, Festival divers de l’Art Scène, séances de cinéma itinérant d’Ecrans Villages, de Grand Ecran et d’Ardèche Images… l’Ardèche fourmille de projets destinés à rapprocher l’offre artistique des habitants tout au long de l’année. Loin de la tendance visant à produire de l’événementiel sous la forme de festivals ou de manifestations DES PROJETS D’ITINéRANCE FORTS 100% ITINéRANT : LE SOAR Du côté d’Annonay, le SOAR (secteur ouvert des arts de la rue) est une structure complètement atypique. Labellisée scène régionale Rhône-Alpes, elle n’a pourtant pas de salle de théâtre. La scène du SOAR, c’est l’espace public, qui peut être une place, une rue, un parking, un terrain en friche, une petite salle communale… bref, n’importe où pourvu que le lien se crée avec le public. Un lien que le SOAR veut créer partout. Son cœur de projet, c’est l’irrigation du territoire autour d’Annonay. L’association assure ainsi la diffusion de compagnies nationales et internationales dans plus de Quelques p'Arts... ponctuelles, tous ces projets ont en commun la volonté d’impliquer tout au long de l’année les acteurs locaux, élus, associations locales et bien entendu les habitants. Cette mobilisation des énergies locales est la principale différence entre "l’itinérance" et une simple tournée, mode de diffusion normal pour toutes les compagnies. Ici, il s’agit de véritables rencontres avec les acteurs, avant et après les spectacles, d’accompagnement pédagogique en direction des publics scolaires ou encore d’investissement des élus locaux dans le projet. Grâce à ce mode d’intervention culturelle, le Conseil général permet de toucher un maximum de public et pallie à la difficulté des déplacements sur notre territoire à la géographie contrastée. En apportant la culture au cœur même du territoire, le Conseil général de l’Ardèche continue sa lutte contre l’isolement culturel. quarante communes et communautés de communes partenaires et ce pendant toute une saison. Pour parvenir à son objectif de faire de l'art et de la culture des moteurs essentiels du développement local et social, le SOAR s’est aussi doté d’un pôle ressources. Assurant un rôle de médiation et de sensibilisation des publics, il organise des interventions en milieu scolaire et de véritables rencontres entre les artistes et les habitants. Lors des derniers Temps Forts de septembre, les gens des villages furent invités à participer aux spectacles pour des performances collectives. Dernière facette de la structure, le SOAR assure un accompagnement à la création à travers des résidences qui peuvent être décentralisées et itinérantes sur tout le territoire des communes partenaires. Avec plus d’une centaine de bénévoles sur l’année, la popularité du SOAR est clairement établie. Aboutissement d’un travail mené par Palmira Picon-Archier depuis plus de vingt ans, le SOAR est la seule structure en Rhône-Alpes de cette importance dans le domaine des arts de la rue. Plus d’infos : www.quelquespartslesoar.com La Comédie itinérante fête cette année ses dix ans de décentralisation culturelle. Ci-dessus, le spectacle « Regarde maman, je danse », SORTIES D’ARTISTES DU THéâTRE DE PRIVAS S’adressant aux scolaires, Sorties d’artistes permet aux élèves d’assister à des spectacles directement dans leur commune. Ce dispositif est cofinancé par le Conseil général et les communes, la direction artistique étant confiée au Théâtre de Privas. « Ce n’est pas un dispositif de simple consommation de spectacles. Nous avons mis en place un accompagnement pédagogique à destination des enseignants. Ces derniers peuvent ainsi développer un vrai projet culturel avec leurs élèves, en lien avec les spectacles », explique Françoise Ridet, la directrice adjointe du théâtre. Autre objectif du dispositif : faire prendre conscience aux élus locaux de l’intérêt du développement culturel sur leur commune. Des rencontres sont ainsi organisées en amont en vue de sensibiliser les élus aux opérations de décentralisation culturelle. Plus d’infos : www.theatredeprivas.com automne 2010 - n°45 - - 11



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