libres propos Groupe de la Majorité départementale de gauche Les Français vont mal. Les enquêtes d’opinion démontrent même qu’ils ont davantage le moral dans les chaussettes que leurs voisins européens. Pour autant, le Gouvernement ne semble pas disposé à jouer les amortisseurs de la crise. Bien au contraire, il se saisit opportunément de la tourmente grecque pour annoncer un plan de rigueur sans précédent, faire payer ceux qui payent déjà beaucoup et serrer la ceinture de ceux qui sont au bord de l’asphyxie. Sous couvert de responsabilité, ce Gouvernement poursuit ainsi son entreprise de démolition des services et de désengagement de l'Etat. Pour mieux faire avaler la pilule, il s’applique à choisir un vocable efficace qui pointe avec perfidie des coupables : réduction des déficits publics, du train de vie de l’Etat et du nombre de fonctionnaires, peu importe qu’ils nous soignent ou qu’ils apprennent à lire aux enfants de ce pays. Alors que l’Ardèche n’est pas connue pour être une terre particulièrement radicale, le Gouvernement y trouve pourtant des relais zélés à travers un groupe d’opposition départementale qui dénonce, qui déplore, qui annonce des approches différentes et qui en réalité se contente de décliner localement le bréviaire gouvernemental : trop de fonctionnaires, trop d’impôts, trop de dettes. Pas un mot pour nos aînés qui attendent de la collectivité qu’elle les protège et les soigne, Groupe ardèche avenir A l’heure où nous écrivons ces lignes, le débat parlementaire sur la réforme territoriale est en cours. L’abstention record qui a marqué les dernières élections régionales confirme la nécessité de faire évoluer nos institutions. C’est l’occasion pour notre groupe de réaffirmer l’importance de l’ancrage local des futurs conseillers territoriaux. L’adoption du scrutin majoritaire uninominal à deux tours s’inscrit dans cette conception de la démocratie locale conjuguant une population, un territoire, un élu. Les déficits publics, l’augmentation de la fiscalité locale, l’endettement des collectivités imposent de dépenser mieux. La crise financière mondiale doit nous inciter à repenser notre organisation territoriale pour réaliser des économies d’échelle. La mise en place des conseillers territoriaux et la reconnaissance de compétences bien identifiées avec un financement adapté pour les départements et les régions y contribueront. 34 - - n°44 - été 2010 Groupe des Non Inscrits La croissance verte doit être la priorité du développement économique. La récente signature d’une convention avec la Compagnie Nationale du Rhône va dans ce sens. Après le transfert des trains de marchandise sur la rive droite du Rhône, on nous parle aujourd’hui de privatisation de la CNR. « Le fleuve Rhône est un bien commun ; il appartient à la Nation » avait dit le général de Gaulle. Il nous faut pas un mot pour les acteurs culturels ou associatifs qui voient leurs moyens sans cesse rognés, pas un mot ou presque pour nos entreprises qui ont aussi besoin de la commande publique pour vivre. Comme si la gestion était une fin en soi, l’opposition départementale semble oublier qu’un budget n’a de sens que par le projet politique qu’il permet de mettre en œuvre. La démonstration est ainsi faite que sans projet politique, nul besoin de budget, de ressources et de moyens. Tous les sacrifices deviennent ainsi possibles et peu importe si le moral des Ardéchois prend un coup supplémentaire. La majorité départementale fait le choix de ne pas jouer les cassandres. Elle n’instrumentalisera ni la crise, ni la réforme des collectivités pour donner quelques tours de vis supplémentaires. Les Ardéchois sont habitués depuis longtemps à faire avec ce qu’ils ont et sont guère connus pour vivre au-dessus de leurs moyens. La Majorité Départementale, fidèle à ce trait de caractère, continuera donc à tenir cet équilibre subtil qui consiste à maîtriser ses dépenses, conserver des marges de manœuvre et se projeter dans l’avenir avec détermination et optimisme. Pragmatique et courageuse, elle préfèrera toujours partir des projets pour construire des budgets et non l’inverse. Hervé Saulignac Conseiller général du canton de Privas Vice-président du conseil régional Cette réforme doit aussi assurer la représentation de tous les territoires. Le projet de loi prévoit pour l’Ardèche 18 Conseillers Territoriaux*. Pour les élus du groupe « Ardèche Avenir », ce nombre ne prend pas suffisamment en compte les spécificités de notre département. Estimant que l’enjeu de la représentation des territoires dépasse très largement les clivages politiques, notre groupe propose à l’ensemble des conseillers généraux de se mobiliser pour faire entendre la voix de l’Ardèche et demander une représentation équitable des territoires au niveau régional. Pour nous, il en va de l’intérêt des Ardéchois, de l’avenir de notre Département et de sa représentation au sein de Rhône-Alpes. Jacques DUBAY Conseiller général du canton de Saint-Péray Président du Groupe Ardèche Avenir défendre cette entreprise qui œuvre au quotidien pour les Rhodaniens. Alain Martin Conseiller général du canton de Chomérac Maire du Pouzin |