[07] Reliefs n°44 jun/jui/aoû 2010
[07] Reliefs n°44 jun/jui/aoû 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°44 de jun/jui/aoû 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de l'Ardèche

  • Format : (231 x 301) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 9 Mo

  • Dans ce numéro : Ardèche, histoires et terre de documentaires.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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déplacements RD 104 Du Pouzin à Aubenas, une route sous haute protection La route départementale 104, anciennement route nationale, transférée au Conseil général en 2006, constitue un des axes principaux du département de l’Ardèche. Elle assure en effet la liaison entre des bassins économiques d’importance : la vallée du Rhône, le bassin de Privas et celui d’Aubenas vers le sud, via le Col de l’Escrinet qui culmine à 787m d’altitude. Un axe fortement fréquenté, notamment l’été par les touristes, et qui demande un entretien de tous les instants du fait de sa fragilité géologique. Explications. Si vous l’empruntez régulièrement, vous devez le savoir : de nombreux travaux sont entrepris sur son tracé. Robert Cotta, vice-président chargé des infrastructures et déplacements, et YannBacconnier, de la direction des routes, responsable d’une grande partie de la zone concernée, expliquent les difficultés à gérer et financer ce tronçon de route départementale. Reliefs : Pourquoi cet axe est-il régulièrement en chantier ? Robert Cotta : Nous sommes sur une zone géologique totalement irrégulière qui connaît de forts mouvements de terrains. Une étude, réalisée en 1997 par l’Etat, a démontré que ces mouvements avaient forcément des conséquences sur la chaussée. Résultat : des travaux sont à entreprendre régulièrement. Une liste des zones 22 - - n°44 - été 2010 exposées aux risques est établie avec hiérarchisation de leur importance et proposition d’une programmation des travaux préventifs à exécuter. Reliefs : Cela concerne-t-il l’ensemble du tracé ? YannBacconnier : Oui, mais de façon différente. La section située entre Le Pouzin et Privas est surtout sensible aux écroulements et chutes de pierres, celle entre Privas et le Col de l’Escrinet se caractérise à la fois par des chutes de blocs et des glissements de terrain. Enfin celle située entre le Col de l’Escrinet et Aubenas subit des glissements souvent de plus grande ampleur. Au total, 74 zones à risques ont été identifiées, 21 entre Le Pouzin et Privas, 33 entre Privas et le Col de Techniciens et élus (ici, au centre, Hervé Saulignac, élu du canton de Privas) sur le terrain pour une visite de chantier l’Escrinet et 20 entre le Col de l’Escrinet et Aubenas. Les zones les plus prioritaires ont été traitées. Pour autant ces travaux ne peuvent être considérés comme définitifs. De nouveaux mouvements de terrain impliquent la poursuite de ces travaux préventifs. Et d’autres zones d’instabilité sont apparues depuis la réalisation de l’étude ! Il reste à ce jour à protéger une zone de chutes de blocs et il nous faut encore renforcer sept zones de glissement dont trois devraient être réalisées cette année. Reliefs : De chantiers en interventions de prévention, l’axe est régulièrement encombré. Ne peut-on pas y échapper ? Robert Cotta : Toutes ces interventions génèrent des perturbations importantes pour la circulation que les utilisateurs réguliers peuvent constater chaque année. Ils sont pourtant indispensables pour garantir le maintien de cette liaison dans des conditions de sécurité les meilleures possibles. Nous restons très vigilants devant des phénomènes naturels toujours imprévisibles et gardons à l’esprit qu’une coupure brutale de la route à n’importe quel moment ne peut être totalement exclue
Des caractéristiques géologiques complexes…. La chaussée repose le plus souvent sur le rocher directement ou sur des marnes ou argiles. Elle traverse une zone tectoniquement complexe qui appartient à la bordure orientale du Massif Central à laquelle s’ajoute un volcanisme récent. On y trouve une alternance de formations meubles et de formations plus compactes. De nombreux mouvements de terrains peuvent ainsi apparaître par maturation de ces formations du fait du mauvais écoulement des eaux. Le tracé de la RD 104 s’inscrit principalement dans ces formations. Deux phénomènes ont été identifiés : les instabilités rocheuses (écroulements, éboulements…) et les glissements de terrains. Les zones de chutes de pierres ou de blocs font l’objet de purges et sont protégées par des grillages plaqués, pendus ou sous forme de barrières. Les zones de glissements nécessitent des travaux souvent plus coûteux, parois berlinoises, parois clouées, substitution de terrains par des matériaux allégés, remblais drainant de blocage, drainages…. Un financement conséquent… Lors du transfert de cette route en 2006, sur demande forte et expresse de l'exécutif départemental, l’Etat a accepté le principe d’une participation financière aux travaux à réaliser sous forme de subventions sur une durée de 6 ans. Le premier contrat, arrivé à terme (2006-2009), a permis au Département de l’Ardèche de poursuivre les travaux programmés pour une montant de 2 062 500 € HT aidé à hauteur de 80%, soit une subvention de 1 650 000 €. Le second et dernier (2010-1012) doit permettre le financement de 937 500 € HT de travaux complémentaires (750 000 € de subvention). Ces travaux sont programmés pour l'année 2010. Après épuisement de la subvention, le Département de l’Ardèche devra assurer seul la poursuite des travaux d’entretien et de confortement de cet axe majeur pour notre département. La RD 104 : un axe fortement fréquenté qui demande un entretien de tous les instants du fait de sa fragilité géologique En bref déplacements Dégâts de l’hiver sur les routes départementales La longueur de l’hiver mais surtout l’alternance de périodes de gel et de dégel ont rudement mis à l’épreuve les routes départementales. Pour s’en rendre compte, le président du Conseil général Pascal Terrasse, accompagné de Michel Teston, sénateur et conseiller général, ont effectué le 5 juin dernier une visite des zones les plus touchées de la montagne ardéchoise. Une rallonge de 1,15 million d’euros sur le budget du Conseil général est nécessaire afin de réaliser les travaux d’urgence et rétablir la circulation dans les meilleurs conditions possibles. Pour mémoire - Le réseau des routes départementales compte 3 800 km dont 2 500 km en secteur de montagne. - En 2010, le budget routier du Conseil général de l’Ardèche dépassera les 30 millions d’euros en investissement. Pascal Terrasse, accompagné de Michel Teston, sénateur, conseiller général, et de Martine Finiels, vice-présidente du Conseil général, ont notamment visité les chantiers en cours sur la RD 122 entre Lachamp-Raphaël et la Ferme de Bourlatier, itinéraire emprunté cet été par le Tour de France. été 2010 - n°44 - - 23



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