libres propos Groupe de la Majorité départementale de gauche Prélude à l’élaboration du Budget Primitif, le débat d’orientations budgétaires est intervenu cette année dans un contexte très particulier. Néanmoins, malgré les nombreuses incertitudes qui planent sur l’avenir des Départements et de ses recettes, la majorité départementale est résolument déterminée à poursuivre en 2010 une politique volontaire et solidaire, honorant ainsi les engagements pris avec chacun d’entre vous dans notre plan de mandat 2008/2011. Le Budget Primitif 2010 que nous proposons se veut donc tout à la fois un budget de transition, volontaire et pragmatique. Maintenir un service public de qualité, agir pour améliorer la cohésion sociale, investir afin de préparer l’Ardèche de demain avec une exigence toute particulière apportée cette année au domaine de la santé, du développement durable et de la jeunesse : voilà nos principales orientations. Car si nous avons encore la possibilité de garder ce cap, à contrario d’une vingtaine de Départements qui sont d’ores et déjà dans l’obligation d’adopter des mesures draconiennes allant jusqu’à la suppression pure et simple de certaines compétences facultatives (aide aux communes, culture, sport…), c’est grâce à une gestion saine de nos finances et aux efforts consentis par notre exécutif en matière de dépenses de fonctionnement. Alors quand l’opposition départementale nous reproche en séance publique ou dans les médias, nos soi-disant dérives en matière de gestion, d’endettement et Groupe ardèche avenir A l’occasion du débat sur les orientations budgétaires, notre groupe a proposé une approche différente de la gestion du Département. Certes, le contexte est difficile, mais la situation financière de l’Ardèche n’est pas seulement imputable aux conséquences de la crise économique, ni aux réformes en cours. Elle est principalement liée aux dérives en matière de dépenses de fonctionnement, d’augmentation de la fiscalité et d’endettement que nous dénonçons depuis des années. Deux indicateurs illustrent la mauvaise santé financière du Département : l’endettement et la fiscalité. Entre 2004 et 2009, les taux d’imposition ont augmenté de 26%. Les chiffres sont tout aussi éloquents en matière d’endettement. Avec un stock de dette de 593 € par habitant, l’Ardèche a un endettement supérieur de 41% à la moyenne des autres Départements de sa strate. Dans les périodes budgétaires plus favorables, le Département n’a pas su dégager des marges de manœuvre financières suffisantes pour faire face aux périodes de crise. 34 - - n°43 - printemps 2010 Groupe des Non Inscrits Le chômage progresse moins en Ardèche qu’au niveau national. Pour autant, l’emploi reste ma priorité absolue. Sans esprit partisan, j’ai donc approuvé lors du BP 2010 les orientations de la majorité départementale en matière d’économie. de fiscalité, nous ne pouvons rester sans réagir. D’ailleurs l’opposition ferait mieux de regarder du côté du Gouvernement qu’elle soutient et qui, en matière de gestion, ne peut certainement pas nous donner de leçons avec un déficit public de 138 milliards d’euros, soit 25 000 € par habitant. Une hausse vertigineuse qui ne tient pas seulement à la crise mais surtout à des choix politiques discutables. Car en multipliant les cadeaux fiscaux, les gouvernements qui se sont succédé depuis 2002 ont systématiquement réduit les recettes de l’Etat. C’est au total 30 milliards d’euros/an qui manquent dans les caisses à cause d’allègements critiquables et injustes socialement. Il est donc inacceptable que nos collectivités locales soient montrées du doigt alors que tout déficit leur est interdit. Nous votons des budgets en équilibre et empruntons seulement pour financer l’investissement afin de préparer l’avenir de nos concitoyens. Pire, l’Etat nous transfère une bonne partie de ses responsabilités mais sans les recettes qui vont avec. L’Etat s’est ainsi endetté auprès de tout le monde y compris des collectivités et surtout des Départements qu’il refuse de rembourser, et ça, l’opposition départementale se garde bien de le dire ! Olivier PéVéRELLI Conseiller général du canton de Viviers Vice-président délégué aux Politiques Culturelles et à la Communication Les choix faits au moment du transfert des compétences et plus particulièrement pour les routes auraient dû permettre une meilleure efficacité auprès de tous les usagers ardéchois. Nous déplorons aussi la gestion calamiteuse des « gros » dossiers (Grotte Chauvet, Gerbier de Jonc et Mastrou) qui tardent à aboutir. Repenser l’organisation des services départementaux s’impose pour limiter les frais de fonctionnement tout en maintenant les services rendus aux habitants. Seule une gestion rigoureuse évitera de recourir encore et toujours à l’impôt et à l’emprunt : c’est notre exigence pour les contribuables ardéchois ! Jacques DUBAY Conseiller général du canton de Saint-Péray Président du Groupe Ardèche Avenir Alain Martin Conseiller général du canton de Chomérac Maire du Pouzin |