[07] Reliefs n°43 mar/avr/mai 2010
[07] Reliefs n°43 mar/avr/mai 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°43 de mar/avr/mai 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de l'Ardèche

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 39

  • Taille du fichier PDF : 5,4 Mo

  • Dans ce numéro : Jean Ferrat, le poète.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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dossier Politiques jeunesse Parlons d’avenir Reliefs : Comment se construisent ou se modulent les actions mises en œuvre pour chaque jeune Ardéchois ? Matthieu Dupont Reliefs : Certaines politiques départementales concernent directement la jeunesse. L’éducation par exemple. Mais quels sont vos autres angles… d’attaque ? 18 - - n°43 - printemps 2010 Souvent cité pour son action en faveur des seniors, notre département n’en est pas moins à l’écoute de chaque citoyen. Notamment à celle des jeunes. Dans toutes ses actions, dans toutes ses politiques, la question de la jeunesse est un fil conducteur, un enjeu transversal pour le Département. Laurent Ughetto, conseiller délégué à la jeunesse en évoque les différentes facettes. Laurent Ughetto : Aujourd’hui, nous pouvons nous appuyer pour cerner leurs besoins sur l’enquête réalisée en 2009 auprès de tous les Ardéchois. Les jeunes Ardéchois nous ont dit leur degré de satisfaction – ou d’insatisfaction – sur leur vie en Ardèche. Rappelonsle, comme leurs aînés, ils aiment ce département, souhaitent s’y installer, même s’ils envisagent de le quitter pour leurs études, ou pour trouver du travail. Une de leur principale source d’insatisfaction, c’est la difficulté d’accès à l’enseignement supérieur. Je vous renvoie à cette étude pour évaluer « les attentes et les besoins » de cette catégorie de la population (Reliefs n°40 NDLR), mais sachez-le, leur expression doit nécessairement être prise en compte dans les orientations que nous donnons à nos politiques départementales. Le travail que nous engageons cette année pour favoriser l’accès à l’enseignement supérieur, notamment au travers de notre politique logement, est un élément de réponse aux préoccupations qui sont les leurs (voir encart « logement » NDLR). Laurent Ughetto : Dégager dans nos politiques départementales la cohérence d’une politique jeunesse, c’est savoir mettre en exergue celles fondées sur des notions fortes telles que l’éducation, la prévention et plus largement l’action associative et l’animation. Ces actions sont tout à la fois portées par le sport, la culture, l’éducation au sens large du terme, l’action sociale, l’environnement, l’économie, tout comme le transport ou la citoyenneté. Aujourd’hui, s’il nous fallait – et peut-être le ferons-nous – agglomérer l’ensemble des financements dévolus aux jeunes Ardéchois, force serait de constater leur importance, leur multiplicité. Reliefs : Mais des préadolescents aux jeunes adultes, l’écart est important ! Presque une génération. Les réponses doivent être spécifiques à chaque âge, à chaque période de la vie… Matthieu Dupont Reliefs : Comment avoir la certitude de toucher tous les jeunes, sur tous les territoires, de ne pas laisser s’installer des inégalités ? Laurent Ughetto : En effet, la notion de jeunesse est un concept qui rassemble de nombreux publics aux attentes et aux problématiques différentes. Certains sont à l’âge où l’on s’éveille au monde et nous les accompagnons dans cet apprentissage. L’ensemble de nos politiques en direction des collégiens, mais aussi des primaires, vise à leur offrir des conditions de mise en curiosité, de découverte, propres à les rendre ouverts au monde, ouverts aux autres, prêts à affronter la vie d’adulte. Sans oublier un autre volet primordial à cet âge : l’offre en matière de transport. C’est aussi à cet âge-là et plus tard que le Conseil général revêt toute son importance dans la protection des jeunes mineurs. Pour les jeunes adultes en recherche d’autonomie, étudiants ou nouveaux entrants dans la vie active, ils ont besoin de la solidarité départementale qui s’exprime notamment dans nos politiques de soutien aux structures qui leurs sont dédiées (missions locales, centres sociaux, foyer des jeunes travailleurs, etc.). Elle s’exprime également dans l’accompagnement de leur vie de couple (centre de planification, aide à la parentalité, etc.). Elle prend en compte leurs projets personnels et professionnels au travers des politiques de soutien à l’installation ou à la création d’entreprises. Mais c’est aussi, en impulsant des politiques innovantes, prospectives, que nous pourrons résoudre certaines problématiques auxquelles ils se confrontent. Comme exemple, je vous citerai les actions mises en œuvre pour leur favoriser l’accès à l’enseignement supérieur, qu’il s’agisse du soutien aux filières présentes en Drôme Ardèche, ou de la décision prise en faveur du logement étudiant. C’est un projet qui devrait permettre de former les forces vives de notre territoire pour les années à venir. Laurent Ughetto : Je vous répondrai que toutes nos politiques convergent. La jeunesse est par essence une politique transversale. D’évidence, quand on parle de culture et notamment des enseignements artistiques ; d’évidence aussi quand on aborde les politiques d’éducation ou de transport ; d’évidence encore dans l’aide et le soutien aux communes ou aux structures associatives. Car si le Conseil général écrit ces politiques pour les jeunes, il les écrit avec ses partenaires. En incitant les communautés de communes à employer des coordonnateurs enfancejeunesse sur leur territoire, c’est bien au plus près de chacun de ces jeunes que nous agissons. Notre territoire n’est pas simple : ici l’offre est généreuse, là plus discrète. C’est donc en lien, en partenariat, en coordination avec tous ces tiers – collectivités, organismes publics ou associations – que nous pouvons, en soutenant des projets locaux, rétablir une égalité territoriale, pour que chaque jeune en Ardèche bénéficie de la même solidarité, des mêmes conditions de développement et de réalisation personnels.
Logement Lever les freins de l’accès à l’enseignement supérieur Convaincu que le problème du logement étudiant est un frein majeur à l'accès aux études supérieures, l'exécutif du Conseil général a proposé au vote du budget 2010 le projet de constitution d'un parc de logements spécialement destiné à ce public. Une initiative qui est aujourd’hui sur les rails. Rencontre avec Raoul L'herminier, vice-président du Conseil général en charge de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la formation et du logement. « Aujourd'hui il existe un vrai problème de logement sur les pôles universitaires (Grenoble/Lyon/Montpellier) pour les jeunes Ardéchois. Et ce, qu'ils soient boursiers ou non, confrontés au manque de chambres universitaires et au prix du marché. Si l'on rajoute le coût des déplacements pour se rendre sur le lieu d’études, l’accès à l’enseignement supérieur peut être impossible pour certaines familles » explique Raoul L’herminier. Une problématique qui fait d’ailleurs l'objet de nombreuses démarches de parents et/ou d'étudiants, sollicitant l'élu en charge du logement. « Permettre à chaque étudiant d'aller au bout de son cursus universitaire est un réel engagement politique, que prône l’exécutif départemental. Nous ne pouvons accepter l'idée qu'un jeune renonce à faire des études, face à la difficulté, voire l'impossibilité de se loger à proximité des pôles d'enseignement supérieurs » précise-til. Dans cette optique, des élus ont engagé une réflexion avec l’office départemental de HLM Vivarais Habitat afin d'étoffer le parc social hors de l'Ardèche en créant une offre nouvelle pour ces jeunes. « Pour l’heure, il est important de savoir comment Vivarais Habitat peut investir, soit seul, soit en collaboration avec d'autres partenaires (des bailleurs sociaux d'autres départements, des associations, etc) et de quelle façon le Conseil général peut être à leurs côtés » explique Raoul L'herminier, soulignant que cette réflexion peut également être conduite auprès de bailleurs privés, le seul objectif étant d'aboutir à proposer du logement conventionné à très bas loyer, dans les centres universitaires urbains. Un chantier qui, si le principe est validé, devrait très vite être lancé : « Un double chantier en fait puisque dans un même temps nous devons évaluer les besoins de façon précise et construire l'offre pour arriver à des propositions concrètes dès la rentrée 2010/2011 », conclut l'élu, convaincu que l'avenir des jeunes Ardéchois suppose une égalité dans l'accès aux études supérieures. La demande peut être aujourd'hui évaluée à au moins 500 logements pour Lyon et Grenoble. L'enjeu est donc très important. Budget 2010 : Chiffres clés > dépenses par habitant (base population INSEE au 1er janvier 2010 : 309 456 Ardéchois) 925 euros en dépenses de fonctionnement 308 euros en dépenses d'investissement > taxe professionnelle 2,6 millions d'euros tel est l'écart négatif entre la recette "compensation" versée par l'Etat et celle qu'aurait dû percevoir le Conseil général "sans réforme" et à taux constant. > personnel départemental entre 2005 et 2009, 84% des créations d'emplois résulte des transferts effectués par l'Etat en direction du Département suite à l'acte 2 de la décentralisation (routes+collège+social). > impôts locaux 2010 (taxe d'habitation, foncier bâti et foncier non bâti) Pour financer ce budget, une augmentation de 3% des taux de fiscalité (taxe habitation, foncier bâti, foncier non bâti) a été votée. Il s'agit de la dernière décision fiscale prise par le Conseil général pour la taxe d’habitation et la taxe sur le foncier non bâti. Dès 2010 en effet, sa seule prise sur la fiscalité se fera sur le foncier bâti. Cette augmentation représente en moyenne et par foyer 9,90 euros. Une somme qui s'ajoute aux 353 euros versés en moyenne en 2009 par un foyer ardéchois, au titre de la part d'impôts locaux perçus par le Conseil général (sur un montant moyen d'impôts locaux toutes collectivités confondues de 863 euros). Département de la Drôme printemps 2010 - n°43 - - 19



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