Innovation Quand les chantiers routiers riment avec développement durable Le Conseil général, via sa direction des routes, fait pour la première fois le choix d’un revêtement basse température sur un chantier routier départemental. Un essai limité à une portion de quelques centaines de mètres pour l’instant mais qui, s’il s’avère concluant, pourrait être appliqué sur les prochains projets routiers. Par cette section expérimentale d’enrobé basse température, mise en œuvre sur la RD2, à hauteur de Saint- Vincent-de-Barrès, le Département prend véritablement une décision en faveur de l’écologie, du développement et de l’aménagement durable. L’usage de ce revêtement ‘’économe » en énergie –l’apport d’un additif permet d’abaisser la température de 40°C lors de la fabrication et de la mise en œuvre de ce nouveau matériau– entraîne une réduction d’environ 20% des émissions de gaz à effet de serre (CO 2), au minimum de 70% des fumées à l’application et diminue de 30% les quantités d’énergies consommées lors de son élaboration en centrale. « La société SACER, titulaire du marché sur ce secteur, a déjà utilisé ce procédé sur d’autres chantiers, notamment dans le Nord de la France, et ce depuis 2003. Sur la portion "test" de Saint-Vincent-de-Barrès, le même prix nous a été proposé sur les deux sections : 1,8 km en tout, moitié avec un enrobé traditionnel, moitié avec ce nouveau matériau. Ainsi nous pourrons voir l’évolution dans le temps de ces deux techniques : durabilité, glissance, arrachage, etc », explique YannBacconnier, chef du groupement territorial sud-est de la direction des routes du Conseil général. Ce chantier de moyenne envergure a pu bénéficier d’une fermeture totale à la circulation. Quand cela est possible, et surtout admissible par l’usager… le chantier y gagne au niveau de la sécurité mais aussi en termes de qualité. Il est dès lors possible d’avancer en ‘’pleine largeur », évitant ainsi ‘’le joint » ou fissure au centre de la chaussée. Cette réalisation est dite propre dès la couche d’accrochage. En effet, la sous-couche destinée à recevoir l’enrobé a elle aussi été réalisée avec des produits à hautes qualités environnementales. Cette opération ouvre la route à des chantiers qui préserveront mieux le milieu naturel. Quelques chiffres Un chantier de 200 000 euro 2 x 900 m d’enrobé, moitié en traditionnel, moitié en enrobé basse température 2 000 tonnes d’enrobé au total 17 centimes d’euros au m² A ce jour ces enrobés coûtent 2 à 3 € de plus à la tonne pour un environnement préservé. Brèves Vallée du Rhône Le fret en questions A l’initiative de plusieurs conseillers généraux ardéchois de la vallée du Rhône, un collectif d’élus rhodaniens (1), dont Pascal Terrasse, président du Conseil général, se sont réunis fin novembre à La Voulte-sur-Rhône. Leur objectif ? Veiller à ce que le développement du fret dans la Vallée du Rhône –prôné par le Grenelle de l’Environnement– ne se réalise pas au détriment de la qualité de vie des nombreux riverains ardéchois concernés par le sujet. Ce collectif coordonné par Michel Teston, sénateur et conseiller général, a notamment pour mission de peser sur les décisions de l’Etat afin que des mesures concrètes d’accompagnement (mur anti-bruits, suppression de passages à niveau, renforcement de la sécurité dans les traversées d’agglomérations) soient financées et mises en œuvre dans les meilleurs délais. A suivre. (1) Ce collectif regroupe des conseillers généraux, des maires, des présidents de communautés de communes, des conseillers régionaux et des parlementaires. Transports ferroviaires de voyageurs Expérimentation d’une ligne TER en sud Ardèche C’est dans le cadre de la réintroduction de trains de voyageurs en Ardèche (telle une espèce animale protégée !), sur la rive droite du Rhône, qu’une expérimentation –par la route– est actuellement menée dans le sud du département. Depuis début décembre, une nouvelle ligne routière de TER, les Transports Express Régionaux, dessert plusieurs villes –Le Pouzin, Cruas, Le Teil, Viviers, Bourg-Saint-Andéol et Pierrelatte– à raison de 5 allers-retours par jour. Cette nouvelle desserte doit permettre de mesurer l’importance de la demande des usagers sur ce secteur et de transformer à terme, cette ligne routière en ligne ferroviaire de voyageurs. A suivre. Plus d’infos : www.rhonealpes.fr et www.sncf.fr hiver 2009-2010 - n°42 - - 31