culture - ERGC Grand projet Chauvet-Pont d’Arc Avancées sur tous les fronts ! Le 26 juin dernier, le Grand projet Chauvet-Pont d’Arc est entré dans une nouvelle phase. Ce « jour historique ! », ainsi que l’a qualifié Pascal Terrasse, président du Conseil général de l’Ardèche et président du Syndicat mixte, marque de sérieuses avancées pour l’espace de restitution, mais aussi pour son « volet territorial ». « Certains ne manqueront pas de trouver que 15 ans de négociations c’est beaucoup, voire trop… mais à côté d’une Histoire de 32 000 ans ! ». Découverte en 1994, par trois spéléologues amateurs, Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hillaire, la grotte Chauvet-Pont d’Arc, on le sait, ne sera jamais ouverte au public. Très vite, le principe de la révéler dans un espace de restitution va s’imposer. Mais, il aura fallu 15 années pour mettre à plat le projet –y compris dans ses dimensions d’accompagnement local–, lever les obstacles, trouver les financements. Le 26 juin était donc bien une journée historique pour l’espace de restitution, dont fut annoncé ce jour-là le site d’implantation et le nom de l’équipe de maîtrise d’œuvre, comme pour le « volet territorial » du projet, plan d’action qui vise à équilibrer les retombées de cette nouvelle structure, voire initier de nouvelles activités, mettre en réseau. Lors de la signature de l’accord sur le volet territorial, Pascal Terrasse remarquait « que plus rien aujourd’hui ne pourra arrêter le projet », puisque toutes les parties ont donné leur aval. 10 - - n°41 - automne 2009 Visite guidée d’un très grand projet… Du côté de la restitution C’est sur le site du Razal situé entre Lagorce et Vallon-Pont-d’Arc que sera implanté ce projet « à haute valeur humaniste », comme le soulignait Jean-Jack Queyranne, président du Conseil régional. Côté architectes, le lauréat est l’agence Fabre & Speller, à l’origine de réalisations culturelles internationales majeures. Pour ce lieu, qui ne sera surtout pas un parc d’attractions, mais bien un espace culturel, scientifique et d’émotion, l’empreinte est le thème mis en avant dans le projet lauréat. L’empreinte rocheuse dans le paysage calcaire du site du Razal avec la légèreté des murs apparents et émergeant de la masse rocheuse en place. Mais aussi, les formes circulaires répétitives des bâtiments qui font écho aux courbes de niveau de la colline du Razal. Enfin, l’empreinte animale rappelant celle de l’ours des cavernes, animal qui a amplement fréquenté la grotte Chauvet-Pont d'Arc et dont on retrouve les ossements par centaines. « L'émotion sera le guide naturel de la visite. La découverte, l'éblouissement voire l'ébahissement des visiteurs s'intensifieront à mesure qu'ils progresseront vers des fresques de plus en plus abouties montrant des scènes de vie animale du paléolithique qui aboliront le temps tant leur fraîcheur est forte et leur esthétisme puissant » précise l’architecte Vincent Speller. 7 pôles pour restituer Le projet retenu propose un parcours cheminant à travers 7 pôles : l’accueil, l’espace d’entretien et de maintenance, le centre d’interprétation, l’espace pour les évènements, le pôle pédagogique, un restaurant et le facsimilé, pôle majeur du site. La reconstitution (fac-similé de 3 500 m²) épousera le plus fidèlement possible les volumes et morphologies de la véritable grotte Chauvet-Pont d'Arc. Encastrée dans le sol à une profondeur de 6 met offrant une hauteur de plafond intérieure maximale de 10,50m, elle favorisera le déploiement des décors géologiques et rupestres et permettra de représenter les éléments pariétaux majeurs à l’échelle 1. |