La suppression de la taxe professionnelle était nécessaire ! Personne ne conteste l’idée de réformer la fiscalité locale. Sauf que dans le cas présent, ce sont d’abord les grandes entreprises qui en seront les bénéficiaires : 80% de la taxe professionnelle est en effet payée en Ardèche par 20 entreprises de taille nationale (EDF, CNR, LAFARGE, grande distribution, etc…) Comme si la crise financière n’avait servi à rien… A partir de 2010, une nouvelle taxe sur la valeur ajoutée sera créée. Il y aura des gagnants et des perdants. Une chose est certaine, à terme, l’impôt des familles viendra remplacer l’impôt des entreprises (TP). Ce dispositif fiscal est injuste socialement et aberrant, d’un point de vue économique. Le rôle du Conseil général est d’accompagner l’investissement dans les missions d’avenir et de solidarité. Qui demain viendra en aide aux communes ? Qui prendra en charge l’aide aux personnes âgées dépendantes et personnes handicapées ? Les transports scolaires devront-ils être payés par les seuls usagers ? Les aides aux associations culturelles et clubs de sport ne seront plus possibles… C’est en réalité au monde rural que l’on s’attaque, comme pour mieux nous faire comprendre que nous ne serions pas assez rentables, trop coûteux. Payer toujours plus, pour toujours moins de services de proximité ! Ce n’est pas notre conception de l’action publique. Revoir la fiscalité était nécessaire, sauf que dans le cas présent, cette réforme va aboutir à renforcer les injustices. Les pauvres payeront pour les plus pauvres ! Les délocalisations continueront de plus belle… Rien ne sera réglé car c’est toute la fiscalité qu’il faut revoir : de la CSG payée par le petit retraité, jusqu’au bouclier fiscal qui exonère les plus aisés de nos concitoyens. Comme si la crise financière n’avait servi à rien… édito Pascal Terrasse Député de l’Ardèche Président du Conseil général automne 2009 - n°41 - - 3