[04] Alpes de Haute-Provence n°84 octobre 2010
[04] Alpes de Haute-Provence n°84 octobre 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°84 de octobre 2010

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général des Alpes de Haute-Provence

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 1,6 Mo

  • Dans ce numéro : la bientraitance, une priorité !

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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CULTURE Quand les bibliothèques devi C’est le Conseil général des Alpes de Haute-Provence qui dépense le plus par habitant, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour le livre et la lecture. Pour s’adapter au grand nombre de petites communes et à l’habitat dispersé du département, il amplifie et fait évoluer, depuis plusieurs années, son aide aux bibliothèques. La Médiathèque départementale se restructure, se modernise et abandonne le prêt direct pour favoriser la création de minibibliothèques de proximité. Elle évolue, le prêt de livres ne représente plus qu’un tiers de son activité, elle devient un centre de ressources, d’animations et de formations. page 8 Plus de livres à portée de main Le Conseil général a proposé en 2009 aux communes volontaires de supprimer petit à petit le prêt direct (arrêt du bibliobus Les petites bibliothèques victimes de leur succès ! sur la voie publique) devenu totalement inefficace (il touchait moins de 7% de la population) et de mettre en place de petites, voire de très petites, bibliothèques. C’est un succès, 23 maires ont déjà répondu favorablement et ont trouvé des lieux vivants : ancienne poste, salle de classes, ou boulangerie, salle polyvalente, mairie… Elles bénéficient des mêmes services que les autres bibliothèques municipales*. Le bibliobus (ou L’État ne subventionnant que les bibliothèques de plus de 100 m², le Conseil général a décidé d’aider les communes* à créer et à faire fonctionner de petites bibliothèques conviviales. Il prend en charge une partie (entre 30 et 50% du coût) de leur équipement (aménagement intérieur, mobilier et informatique) et leur fait bénéficier, gratuitement, des collections de livres, des animations, des expositions et des formations de la Médiathèque départementale. Elles fonctionnent si bien que plusieurs communes envisagent déjà de trouver d’autres locaux pour les agrandir. Certaines comptabilisent plus de lecteurs que d’habitants ! (c’est le cas à Braux qui a 155 inscrits pour 133 habitants, et ce n’est pas fini). Il est à noter que les bibliothèques du département dépassent allègrement le taux de fréquentation moyen national qui est d’un peu moins de 20% ; plus elles sont petites et plus c’est vrai. Braux Lurs
une navette) continue à passer régulièrement pour renouveler les collections et apporter les livres réservés par les habitants. Au lieu de déposer trois livres, ils en déposent cinq cents ! La dernière en date est celle de Vachères qui va ouvrir ses portes avant la fin de l’année. La Médiathèque départementale, centre de ressources Les bibliothèques ont bien évolué, ce sont désormais des lieux d’échanges et de rencontre, des centres de ressources, d’information et de loisirs et souvent le premier lieu culturel des villages. La Médiathèque départementale apporte un soutien constant. Elle forme gratuitement les bibliothécaires volontaires, bénévoles et salariés qui œuvrent tout au long de l’année dans les communes. Elle crée ennent médiathèques une dynamique culturelle en proposant des prêts d’expositions, des malles pédagogiques mais aussi des animations, qui s’inscrivent dans des actions nationales comme le Printemps des poètes ou qui innovent avec les Rencontres de la parole et Écrire en fête. Les Rencontres de la Parole ont cinq ans Les bibliothèques, lieux de mixage culturel, font la fête chaque année durant une semaine en offrant, chaque soir, plusieurs spectacles gratuits. Cette année, du 19 au 26 août, la parole était donnée aux « Contes de par chez nous, contes de nos régions », dans treize communes, de Riez à Lurs. Chaque fois il a fallu rajouter des chaises et plus de 100 personnes étaient au rendez-vous « Lorsque les bibliothèques sont hors les murs, la magie opère car la parole, métissée de poésie et de musique, est libre. Elle nous laisse croire que ce sont nos différences qui nous enrichissent. » dit Christiane Beloeil, directrice de la médiathèque départementale. Écrire en fête Cette manifestation purement départementale, créée cette année, se déroulera dans la deuxième quinzaine du mois d’octobre, avec un point d’orgue les 14 et 15 octobre. Elle est destinée à réunir les bibliothèques du réseau de lecture publique autour de la lecture et de l’écriture. Elle proposera une exposition des œuvres de Jean Frédéric Crevon, peintre et calligraphe, des tables rondes et des ateliers avec de nombreux artistes. En 2010 et 2011 elle sera complétée et enrichie par les actions d’un projet européen transfrontalier qui s’articule autour de la littérature et la tradition orale. Différents modes d’expressions artistiques seront croisés dans le cadre de résidences : duos mélangés francoitaliens (ex : conteur/plasticien ou photographe/écrivain…). Ce sera l’occasion de réaliser et d’éditer un ouvrage mettant en valeur le patrimoine des Alpes de Haute-Provence et de lancer une revue littéraire bisannuelle destinée à éditer des textes issus d’ateliers d’écriture en France et en Italie. * Le Département a en charge le développement de la lecture publique pour les communes de moins de 10 000 habitants. La Médiathèque en plein désherbage ! Médiathèque départementale des Alpes de Haute-Provence Les Augiers Route de Champtercier 04000 Digne-les-Bains Tél. 04 92 32 62 20 bdp@cg04.fr Inspiré du « weeding » américain, le désherbage consiste à éliminer des livres des rayons des bibliothèques. Destinée à mettre en valeur les ouvrages disponibles et à offrir des ressources constamment actualisées, cette pratique peut être dictée par plusieurs raisons : le manque de place mais surtout la volonté d’offrir des collections pertinentes et adaptées au public. Quels ouvrages éliminer ? Cette opération complexe est planifiée et réalisée sur la base de critères d’élimination précis (méthode IOUPI). I pour incorrect, comportant de fausses informations ; O pour ordinaire, superficiel, médiocre ; U pour usé, détérioré ; P pour périmé, avec des informations dépassées ; I pour inapproprié, ne correspondant pas à la logique du fonds. En matière de collections jeunesse, la conservation reste aussi de règle, les bibliothèques publiques s’entendent pour que chacune collecte les victimes des désherbages correspondant à des thèmes spécifiques : ainsi une collection régionale des ouvrages jeunesse d’astronomie, de Préhistoire et de géologie est conservée à la Médiathèque départementale. Christiane Beloeil, sa directrice, a suivi les opérations avec attention : « Nous avons éliminé près de 6 000 ouvrages. Un millier, inutilisable, a été détruit ; des doubles ont été é donnés à l’hôpital, à des maisons de retraite et envoyés via le COBIAC (Collectif de Bibliothécaires et Intervenants en Action Culturelles) en Mauritanie, au Maroc et au Sénégal. La médiathèque de Draguignan, récemment sinistrée, a bénéficié d’un don important et quelques petites bibliothèques ont pu alimenter leur fonds permanent ». page 9



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