[04] Alpes de Haute-Provence n°84 octobre 2010
[04] Alpes de Haute-Provence n°84 octobre 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°84 de octobre 2010

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général des Alpes de Haute-Provence

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 1,6 Mo

  • Dans ce numéro : la bientraitance, une priorité !

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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« Traditionnellement utilisée par les populations rurales, puis critiquée depuis le XIX e siècle, l’utilisation du feu comme méthode agricole est depuis peu parée de nouvelles vertus. Le « feu courant » est réhabilité dans les Alpes de Haute-Provence depuis les années 1990. Toutefois, pour éviter les feux incontrôlés et dépasser la vocation pastorale en renforçant la défense de la forêt contre les incendies, l’État et le Conseil général ont mis en place des campagnes annuelles de brûlages dirigés (planifiés et contrôlés) encadrées par une cellule de suivi spécialisée. Ces campagnes sont financées à 80% par le Conseil général depuis 2005 (75 000 euros par an). » Jean-Claude Michel, vice-président du Conseil général, délégué à l’environnement et à la forêtbois-énergies renouvelables page 10 Le saviez-vous ? Écobuage : ce terme servait à désigner le travail d’arrachage de la végétation et de la couche superfi cielle de l’humus au moyen d’une « écobue », outil proche de la houe, l’incinération de ces éléments puis l’épandage des cendres sur les terrains pour les enrichir. Cette pratique exigeante en main d’œuvre, a progressivement disparu au profi t du brûlage direct des végétaux sur pied mais a conservé cette appellation. AGRICULTURE Brûler, à quoi ça sert ? Le débroussaillement par le feu, ou écobuage, est utilisé dans le monde entier depuis des siècles. Dans notre département l’abandon de terres agricoles dans les zones de montagne et l’accroissement naturel des boisements qui en résulte (2 100 ha par an) est une des raisons du maintien de cette pratique ancestrale. Son utilité est incontestable mais, non maîtrisée, elle présente des risques d’incendies de landes et de forêts. Les avantages de l’écobuage Cette technique offre de multiples intérêts : elle permet d’éliminer les broussailles et les résidus végétaux secs qui occupent l’espace et ralentissent la germination et la croissance des plantes au printemps ; les cendres ont un effet fertilisant ; c’est souvent l’unique méthode, économiquement acceptable, d’entretien des espaces pastoraux en terrain accidenté ; elle diminue la matière végétale qui favorise, en été, la propagation des incendies. Réalisé dans de bonnes conditions, l’écobuage a un effet assez neutre sur les sols, la faune et la flore. La réouverture des milieux peut même contribuer à la biodiversité. En revanche elle comporte certains risques : mal utilisée, elle peut dégrader les sols, mal maîtrisée, elle dégénère en incendie. La maîtrise du feu Le brûlage dirigé est un écobuage maîtrisé dans l’espace et dans le temps. Il se pratique dans le département de manière institutionnalisée depuis 1994, car l’année précédente au cours du seul mois de février, des écobuages avaient provoqué près de 150 départs de feux. Depuis 1997, une cellule spécialisée* met en œuvre cet outil de gestion du territoire. Initialement orientée vers l’encadrement des feux initiés en hiver par les éleveurs pour faciliter le pâturage des troupeaux, cette gestion s’est tournée progressivement vers la prévention des feux d’été (réduction des causes de départs, ouverture de la végétation, entretien des abords des points d’eau, réalisation de coupe-feu), les interventions environnementales et l’information des publics (élus, éleveurs, propriétaires privés). * composée de pompiers du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), et de techniciens du Conseil général, de la Direction Départementale des Territoires (DDT), de l’Office National des Forêts (ONF), du Centre d’Études et de Réalisations Pastorales Alpes-Méditerranée (CERPAM).
DÉVELOPPEMENT DURABLE Le Département fait des économies d’énergie Le Conseil général et EDF s’associent pour lutter contre les effets du changement climatique. Jean-Louis Bianco, président du Conseil général, et Cédric Lewandowski, directeur de la division collectivités territoriales d’EDF, ont signé le 17 septembre un protocole définissant leur partenariat en matière de maîtrise d’énergie et de développement des énergies renouvelables. Une volonté renouvelée Le Conseil général s’est engagé depuis plusieurs années dans la voie du développement durable en s’associant avec un grand nombre de partenaires privés et publics autour de projets collectifs : charte de l’environnement puis Agenda 21 et schéma départemental des énergies renouvelables et bientôt mise en place d’un « plan climat ». En signant ce protocole il confirme sa volonté de promouvoir et de réaliser des actions de maîtrise de la demande d’énergie dans le département. Prévu pour trois ans, il comporte quatre volets : l’efficacité énergétique, la sensibilisation, le développement durable des territoires et la communication. Les actions Elles vont concerner principalement le patrimoine propre du Conseil général et les actions engagées par la collectivité en faveur de la lutte contre les effets du changement climatique. Dès cette année seront organisés une sensibilisation des personnels du Conseil général aux économies d’énergies dans la perspective du plan climat et un accompagnement sur les programmes de rénovations des collèges. EDF accompagnera, par ailleurs, le Conseil général dans la mise en place de son Plan Climat-Enérgie Territorial. L’apport d’EDF Nous avons demandé à Cédric Lewandowski, directeur de la division Collectivités Territoriales, de nous préciser le rôle de son entreprise dans ce partenariat : « L’efficacité énergétique est devenue l’un des leviers majeurs de la réduction des émissions de CO 2. C’est pourquoi EDF en a fait l’axe structurant de son action. Engagé dans le développement durable, le groupe mobilise son expertise pour accompagner les collectivités territoriales. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du programme « Énergie Efficace en PACA » lancé par le groupe EDF pour positionner la région comme un laboratoire national d’innovations. Avec ce protocole nous nous engageons auprès du Conseil général pour : le conseiller sur les économies d’énergie ; participer financièrement aux investissements selon des modalités qui seront définies, action par action, dans des conventions d’application ; et apporter un soutien sur l’élaboration d’outils de sensibilisation et de communication portant sur l’utilisation efficace de l’énergie, notamment en direction de son personnel ». Le Plan Climat-Énergie Territorial (PCET), déclinaison du Plan Climat National, est un projet de développement durable de niveau départemental dont la fi nalité première est la lutte contre le changement climatique. Il a deux objectifs : limiter l’impact du territoire sur le climat en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et l’adapter en réduisant sa vulnérabilité aux impacts du changement climatique. page 11



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