Conseil général des Alpes de Haute-Provence 13, rue du Docteur Romieu BP 216 04003 DIGNE-LES-BAINS CEDEX Tél. 04 92 30 04 00 Mèl : contact@cg04.fr page 2 Retrouvez les anciens numéros du magazine Inscrivez-vous à la lettre d’information sur www.cg04.fr Directeur de la publication : Jean-Louis Bianco Responsable des publications : Xavier Delcroix - x.delcroix@cg04.fr Chargé de la publication : Philippe Maillard Photographies : Frédéric Exubis Textes : Philippe Maillard p.maillard@cg04.fr. Les textes des groupes politiques sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs. Conception et réalisation : Autrement dit Communication Sisteron - 04 92 33 15 33 Impression : Imprimerie Didier Mary label Imprim’vert. Distribution : La Poste Dépôt légal à parution Crédit photos : Frédéric Exubis, sauf P 9-10-11- Epictura ; P 15 - DRIT et Stéphanie Jaume ; ISSN : 1297-7055 Tirage : 66 000 ex Magazine imprimé sur un papier 100% recyclé post-consommateur, récompensé par le « Prix Écoproduit pour le Développement Durable » du ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Ne pas jeter sur la voie publique. Expression libre Majorité départementale Des départements étranglés Au moment où les discussions parlementaires, tantôt à l’Assemblée Nationale et tantôt au Sénat, soufflent le chaud et le froid sur les articles de la réforme territoriale, les déclarations gouvernementales sur l’avenir des départements sont inquiétantes. Alors que, comme les autres conseils généraux nous sommes entrés en période de préparation budgétaire, et que les prévisions s’annoncent très difficiles, les orientations avancées par le Président de la République peuvent se résumer ainsi : des départements étranglés et sous surveillance. Étranglés par un gel des dotations et leur modulation selon « des critères de bonne gestion » ; c’est-à-dire moins d’argent et à la tête du client. Étranglés par une réforme fiscale qui diminuerait encore la progression de nos recettes. Pour notre département une projection de pertes cumulées de 2011 à 2015 pourrait se monter à plusieurs millions d’euros de manque à gagner quand, dans le même temps, les dépenses ne cessent d’augmenter. Rappelons que les non-compensations financières de l’État pour ses transferts de charges et de compétences s’élevaient en début d’année à plus de 66 millions d’euros ! En attendant les arbitrages de fin d’année notre Département, comme beaucoup d’autres, a engagé une série d’actions en justice à l’encontre de l’État pour obtenir au moins une partie de la compensation des charges. Les recours portent sur la protection de l’enfance, l’APA (l’Allocation Personnalisée d’Autonomie), le RSA (le Revenu de Solidarité Active), et la PCH (Prestation de Compensation du Handicap). Marcel CLÉMENT, Raymond BRESSAND Indépendants Le pharmacien et l’architecte « Nous maire, ordonnons que les cheminées soient nettoyées la veille des incendies, et afin que nul n’en ignore, l’avis en sera donné deux jours avant, à son de caisse ». En 1900, c’est ainsi que l’on caricaturait le maire de son village. C’est aussi l’illustration de ce que l’on pourrait qualifier les démons de la France. Et ses démons sont multiples. Bien assis au frais, en pleine canicule de juillet, sous un tilleul, dégustant un pastis à peine troublé avec l’eau de la fontaine de la source du dessus, captée à coup sûr, avec de lourds sacrifices, qui n’a pas quelque part à se reprocher d’avoir eu une fois au moins, trop facilement, la dent dure envers ses édiles ? Avec ce projet contesté de réforme des collectivités locales, personne ne pourrait aujourd’hui nous dire à coup sûr ce qui va se passer. Lors des élections régionales il a été question de Résistance ! Ni plus ni moins. Résistance à quoi ? à qui ? Le mystère subsiste. Heureusement que les conseillers régionaux élus sont au travail quoi que certains en disent (toujours les vieux démons !) avec le souci de faire progresser notre quotidien (en finançant nos routes, départementales et nationales, nos lycées, la formation professionnelle, etc.). Avec ce projet critiqué, – et bel et bien contestable – de réforme des collectivités, auraient lieu l’année prochaine les dernières élections cantonales. Les candidats élus le seraient pour trois ans, à peine le temps, pour les nouveaux élus d’ouvrir les yeux et de disparaître. Les conseillers généraux ont su depuis longtemps se faire apprécier : on le sait bien, la qualité des routes, par exemple, dépend de leur engagement… comme de bons architectes. Au bout de trois ans, les cantons disparaissant, c’est au pharmacien qu’il faudra se vouer… et la posologie pourrait bien être amère. Élie AGUILLON, Jean BALLESTER, Claude BREMOND, José ESCANEZ Gilbert LAURENT, Jean-Marie GIBELIN, Serge SARDELLA |