[04] Alpes de Haute-Provence n°81 juin 2010
[04] Alpes de Haute-Provence n°81 juin 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°81 de juin 2010

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général des Alpes de Haute-Provence

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 2,4 Mo

  • Dans ce numéro : énergies nouvelles, un atout pour le département.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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page 8 Renseignements, dépôt du dossier et instruction Caisse d’Allocations Familiales (CAF) www.digne.caf.fr Tél. 0 820 25 04 10 Mutualité Sociale Agricole (MSA) www.msa84.fr Tél. 04 90 13 66 66 Conseil général www.cg04.fr Services ressources RSA : Manosque 49 bd Elimir Bourges Tél. 04 92 70 17 58 Digne-les-Bains Zone Saint Christophe Rue Ferdinand de Lesseps Tél. 04 92 30 35 39 Sisteron Place Tivoli Tél. 04 92 33 19 33 Renseignements : votre assistante sociale la mairie ou le Centre communal d’action sociale (CCAS) de votre commune votre agence Pôle emploi INSERTION Le RSA, un an après Créé par la loi du 1er décembre 2008, le RSA (Revenu de Solidarité Active) est entré en vigueur le 1er juin 2009. Il remplace le Revenu Minimum d’Insertion (RMI) et l’Allocation Parent Isolé (API), et intervient comme une nouvelle prestation pour aider les « travailleurs pauvres ». Un premier bilan montre une augmentation des publics bénéficiaires. La situation dans le département Dans les Alpes de Haute- Provence au 1er janvier 2010, 3 750 allocataires de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) percevaient le RSA parmi lesquels 1 657 étaient en emploi et 2 093 n’avaient aucune activité professionnelle. Cela représente une hausse de 15% par rapport au nombre de personnes qui bénéficiaient des anciens RMI et API entre juin et décembre 2009. Cette hausse se retrouve également au niveau national, et témoigne des effets de la crise économique et financière. Plusieurs effets se sont combinés pour augmenter les rangs des bénéficiaires du RSA : la fin de nombreux contrats aidés et l’arrivée des chômeurs en fin de droit. Ainsi, « la hausse du chômage ralentit mais le nombre d’allocataires du RSA augmente », observe Mélanie Brovelli, chef du service insertion du Conseil général qui analyse le phénomène « comme un indicateur de la dégradation de la situation de l’emploi ». Enfin, le RSA apportant désormais un soutien financier pour compenser les bas salaires, l’augmentation du nombre de bénéficiaires était attendue. Or dans notre département, compte tenu certainement d’un niveau de salaires assez bas et/ou de nombreux temps partiels, ce nombre de bénéficiaires qui travaillent est relativement plus élevé qu’ailleurs : 29,2% des cas, contre 21,2% en Région PACA et 23,8% au niveau national. Des actions concrètes au service de l’insertion S’il constitue un tremplin vers l’emploi, le RSA contient aussi des effets pervers : en valorisant la reprise d’activité, il écarte de son dispositif les personnes en situation de fragilité, parfois très éloignées de l’emploi. Ainsi, pour créer des passerelles entre accompagnement social et reprise d’emploi, le Conseil général apporte son soutien financier à plusieurs initiatives locales. Tel est le cas avec les chantiers d’insertion grâce auxquels des associations recrutent des
personnes en grande difficulté (dont celles bénéficiant du RSA) en contrats aidés. De plus, le Conseil général, en partenariat avec l’État, soutient à hauteur de 40 000 euros par an, au titre du Pacte pour l’Emploi, une action (portée par l’Union des Entreprises) de rapprochement des salariés en chantiers d’insertion et des entreprises classiques visant au recrutement direct par des entreprises locales de personnes en situation d’insertion professionnelle. Enfin, des moyens ont été mis en place pour lutter contre les freins au retour à l’emploi : une aide de l’État, l’APRE (Aide Personnalisée de Retour en Emploi), permet d’aider à assumer des dépenses liées à la recherche ou la reprise d’emploi : permis de conduire, réparations automobiles, bons pour du carburant, garde d’enfants… 60 000 € ont d’ores et déjà été accordés à des bénéficiaires dans ce cadre en six mois. Ainsi, l’insertion est une politique à part entière du Conseil général, qui lui accorde une part croissante de son budget : alors que le montant du RSA payé par le Département en 2008 s’élevait à 9 175 750 € (CAF et MSA confondus), il devrait atteindre près de 14 200 000 € en 2010. Parallèlement aux efforts consentis dans la mise en œuvre de ces dispositifs, le Département reste confronté à un déficit de compensation de cette dépense par l’État estimé aux environs de trois millions d’euros pour le RMI et près d’un million d’euros pour le RSA en 2009. Un exemple de chantier d’insertion : Les jardins du Buëch Pour accompagner l’insertion des personnes bénéficiaires du RSA, le Conseil général finance des projets innovants. Il en est ainsi des Jardins du Buëch, une structure associative qui recrute des salariés en Contrats Unique d’Insertion (CUI). Plus qu’une gestion ponctuelle de la précarité, cette initiative locale offre un véritable projet d’avenir. À Volonne, quatorze personnes construisent leur projet professionnel selon deux spécialités au choix : la réhabilitation du patrimoine paysager et la rénovation du bâti ancien. Pour Harry Kerschenmayer, directeur de l’association, « le but est le retour à l’emploi ». Mais pas dans n’importe quelles conditions : en deux ans, les salariés recrutés dans le cadre du RSA socle (ex RMI) ou de la mission locale acquièrent des compétences spécifiques. « Cet apprentissage permet de travailler dans les règles de l’art avec des techniques qui se perdent » explique Harry Kerschenmeyer, lui-même professionnel du bâtiment. Encadrés par des professionnels, jeunes et moins jeunes se côtoient dans une volonté de transmission intergénérationnelle des savoir-faire. Les résultats sont encourageants puisqu’en 2009, 40% des personnes suivies ont retrouvé un emploi. Harry Kerschenmayer connaît bien les réalités de ce secteur d’activités et ses besoins en main-d’œuvre qualifiée. « Aujourd’hui, les techniques de construction évoluent vers le bioclimatique », observe-t-il. Et c’est pour cette raison que les Jardins du Buëch adaptent leurs formations à la réglementation thermique 2020. Il en sera ainsi à Manosque dès le mois de septembre pour la construction d’un bâtiment privé à basse consommation d’énergie. Toiture de panneaux photovoltaïques, mur en paille, récupération des eaux de pluie : les salariés en insertion seront alors formés aux techniques de pointe. À droite, Harry Kerschenmayer, directeur de l’association page 9



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