[04] Alpes de Haute-Provence n°76 janvier 2010
[04] Alpes de Haute-Provence n°76 janvier 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°76 de janvier 2010

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général des Alpes de Haute-Provence

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 3,6 Mo

  • Dans ce numéro : le département 100% utile.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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page 10 Le saviez-vous ? Les collectivités territoriales sont des structures administratives, distinctes de l’État, qui doivent prendre en charge les intérêts de la population d’un territoire précis. Ce sont, notamment : les communes (36 793) ; les départements (100), les régions (25). Elles disposent de compétences, d’un personnel et d’un budget propres. Elles ont un pouvoir de décision, qui s’exerce par délibération d’un conseil de représentants élus. La décentralisation est un transfert de pouvoirs de l’État vers une autre personne morale de droit public (ex : les collectivités territoriales) qui dispose d’une autonomie plus ou moins grande, selon le degré de décentralisation, et d’un budget propre. Financements publics pour 100 euros de prélèvement fiscal 35 euros vont à l’État, 45 euros à la Sécurité Sociale et seulement 20 euros pour l’ensemble des communes, départements et régions. CONSEIL GÉNÉRAL La démocratie locale en danger ! Les actions et le fonctionnement des conseils généraux sont gravement menacés par un projet de réforme des collectivités territoriales qui annonce un véritable démantèlement du service public local. S’il est légitime de s’interroger sur la pertinence de l’organisation actuelle et de lui apporter des améliorations, les principes qui guident ce projet reposent sur beaucoup d’idées fausses : Il y a trop d’élus dans les collectivités et ils coûtent cher Garants de la démocratie locale, les élus locaux coûtent seulement 0,4% du budget des collectivités locales. Les conseillers généraux, eux, représentent moins de 1% des élus français. Les collectivités locales sont le premier investisseur public en France Elles assurent 73% de l’investisse- ment public (transport, enseigne- ment…). Dans les Alpes de Haute-Provence, l’investissement sera de 59 millions d’euros en 2010 (+ 4,47% par rapport à 2009). Les collectivités sont très endettées Leur dette est faible (dix fois moins que l’État) et en constante diminution. Notre département figure parmi ceux qui ont le plus réduit leur dette (moins 41% en 10 ans). La décentralisation a créé un millefeuille administratif unique en Europe La quasi-totalité des grands pays européens ont trois niveaux, corres- pondant aux régions, aux départements et aux communes. Le projet, loin de simplifier, rajoute deux couches urbaines. Les transferts de compétences de l’État sont mal compensés Les compensations prévues par les lois de décentralisation ne sont pas respectées par l’État. La dette envers notre département était d’un peu plus de 53 millions d’euros fin 2008. Les collectivités locales embauchent trop Elles ont dû intégrer au fur et à mesure le personnel correspondant aux nouvelles missions transférées par l’État : routes nationales, collèges, personnes âgées et handicapées, insertion…
Que prévoit la réforme ? Dans les projets de loi qui s’apprêtent à modifier fondamentalement la vie des collectivités territoriales et donc celle des Départements, plusieurs dispositions seraient lourdes de conséquence : recul de la décentralisation : la suppression de la taxe professionnelle et sa compensation par une dotation évaluée par l’État vont rendre les collectivités largement dépendantes de ce dernier et leur faire perdre leur autonomie fiscale et donc budgétaire (voir p 7). régression de la démocratie locale : la fusion des conseillers généraux et des conseillers régionaux en une nouvelle sorte d’élu, le conseiller territorial, va faire régresser la représentativité : un seul élu pour deux assemblées (Conseil général et Conseil régional) et moins de temps pour être auprès des habitants d’un territoire agrandi (regroupement des cantons). suppressions de services publics de proximité : la suppression de la clause de compétence générale va limiter les interventions des Départements, dans bien des domaines (voir ci-après). Ce que ne pourra plus faire le Département Certaines compétences sont obligatoires, le reste relève de la possibilité donnée par la loi de prendre des initiatives et d’adapter les aides aux réalités locales. Si la réforme est appliquée, le Département ne pourra plus : aider les communes : voiries communales, éclairage public, acquisitions foncières, eau potable, assainissement, ordures ménagères, écoles, salles multi-activités… investir pour l’économie : Pacte pour l’emploi, forum pour l’emploi, Mission de développement économique, aides aux petites entreprises commerciales et artisanales, financements de grands projets… agir en faveur du développement durable : Agenda 21 départemental destiné à soutenir 40 actions en faveur du développement durable, soutien aux collectivités et aux associations… diffuser la culture : programmation culturelle départementale (ex : Art de mai, Automne culturel, fête de la musique…), subventions aux associations et aux collectivités (plus de 200 projets)… développer le sport et les actions en faveur des jeunes : Conseil général jeunes, soutien aux comités sportifs départementaux et aux sportifs de haut niveau, équipements sportifs… aider à créer des logements sociaux : études (logements sociaux et opérations programmées d’amélioration de l’habitat), production de logements… soutenir l’agriculture : pastoralisme, installations des agriculteurs, foires agricoles, aide aux agriculteurs en difficulté, reboisement, irrigation, conversion à l’agriculture biologique… impulser des actions touristiques : financement des stations de ski, hébergements et équipements, manifestations promotionnelles, travaux dans les villages et cités de caractères… permettre des actions en milieu scolaire : projets culturels et sportifs, classes rousses et Contrats Éducatifs locaux (CEL) dans le 1er degré, coopérations transfrontalières… aider les particuliers : installations de chauffage à énergies renouvelables, réception haut débit, transports, bourses étudiantes… Les compétences obligatoires L’action sociale et la solidarité (enfance, famille, personnes âgées, personnes handicapées, insertion, logement) ; les routes départementales ; les collèges (construction, entretien, restauration, personnel technicien et ouvrier) ; les transports publics et scolaires non urbains ; les pompiers ; le patrimoine et les archives ; la lecture publique (médiathèque départementale) ; le laboratoire départemental vétérinaire ; les Espaces Naturels Sensibles. page 11



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