[04] Alpes de Haute-Provence n°170 jan/fév 2019
[04] Alpes de Haute-Provence n°170 jan/fév 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°170 de jan/fév 2019

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général des Alpes de Haute-Provence

  • Format : (206 x 265) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 2,0 Mo

  • Dans ce numéro : les grandes orientations pour 2019.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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J-M D’Agruma LE BILLET de Salagon* L’Amérique du Sud dans votre jardin ? Connaissez-vous le feijoa ? Il s’agit d’un bel arbrisseau fruitier au feuillage persistant et grisâtre, au port buissonnant et souple, qui habite les pentes broussailleuses et les bois clairs de l’Uruguay, du Paraguay et du nord-est de l’Argentine. Décrit en 1859 par le botaniste allemand Otto KarlBerg, le feijoa est également nommé Goyavier du Brésil, Goyavier de Montevideo et Goyave-ananas ; son nom scientifique est Acca sellowiana. Rustique - c’est-à-dire résistant au froid - dans toute l’aire de l’olivier, il est à l’aise de la mi-ombre au plein soleil, sous une pluviosité de 800 à 1300 mm par an. Il doit être gardé à l’abri du vent. Ses fruits, mûrs à la fin du mois d’octobre, ne doivent pas être cueillis sur l’arbre mais ramassés une fois tombés au sol. Ils ont une chair épaisse et parfumée. Très riches en vitamineC, ils se consomment frais, bien mûrs, en confiture ou en pâte de fruit. Mais faites attention  : la peau est amère ! L’abondante floraison du feijoa survient en juin. Étrangement, ses pétales charnus sont très savoureux. Si vous souhaitez les consommer, soyez vigilants à bien laisser en place les organes sexuels de la fleur et à ne manger que les pétales afin d’assurer une fructification normale. Peu exigeant, le feijoa ne nécessite que peu d’entretien, à savoir une irrigation modeste mais régulière entre la floraison et la fructification. La floraison apparaît sur les jeunes pousses de l’année. Il est donc important d’écimer l’arbrisseau après la fructification afin de maintenir une forme en buisson bas. Afin d’obtenir une bonne pollinisation, veillez à planter deux sujets côte à côte. En vente à la boutique de Salagon. * Cette rubrique est assurée par François Tessari, responsable des jardins à Salagon, musée et jardins, à Mane. 16 F. Tessari Vous souhaitez visiter Salagon, musée et jardins ? Dates et horaires d’ouverture  : Février - Mars - Avril  : 10h-18h Mai - Juin - Juillet - Août - Septembre  : 10h-19h Octobre - 15 décembre  : 10h-18h Fermeture hebdomadaire le mardi du 1er octobre au 30 avril sauf vacances scolaires de la zone B. Fermeture annuelle du 16 décembre au 31 janvier inclus. www.musee-de-salagon.com Tél. 04 92 75 70 50 www.facebook.com/museesalagon
L 215  : billet de congé militaire accordé à Sisteron le 16 avril 1793 à Barbot dit Barbat, chasseur au 2 e bataillon d’infanterie, par le capitaine Defranchi. HISTOIRES d’archives Les Archives départementales racontent… Quand les soldats de 1791 élisaient leurs officiers Le 1er bataillon de volontaires nationaux des Basses-Alpes 17 L’institution militaire a été totalement désorganisée durant les premières années de la Révolution de 1789, après le départ des officiers et l’insubordination persistante de l’armée. Or, tandis qu’en 1791 se profile la marche à la guerre, le gouvernement prévoit la défense des frontières. Ainsi, en exécution de la loi du 21 juin 1791, les administrations départementales sont chargées de lever des bataillons formés des gardes nationales. Trois bataillons sont levés dans les Basses-Alpes. Le bataillon n°1 regarde les districts de Castellane et de Sisteron  : 482 grenadiers, gardes nationaux et tambours en forment les neuf compagnies. Les officiers sont élus par leurs hommes. Ce système s’appliquait déjà dans la garde nationale dès 1789. Mais, en 1791, la mesure est transitoire  : une fois la crise passée, les volontaires rejoindront leurs foyers et leurs officiers redeviendront de simples gardes nationaux. Cette mesure permet de réconcilier le droit des soldatscitoyens et la nécessité de cadres compétents  : une expérience militaire est une condition sine qua non pour se présenter à l’élection. Le 20 octobre, les hommes du 1er bataillon élisent neuf capitaines (Duc, Breissaud, Bernard, Alphand, Poilroux, Barbaroux, Montlaux, Tardieu et Mandine), deux lieutenantscolonels (Pelissier et Giraud) et un quartier-maître (Labory). Le 20 avril 1792, Louis XVI déclare la guerre au roi de Bohème et de Hongrie ; s’ouvre alors un cycle de guerres qui s’étale jusqu’en 1815. Après la chute du roi, le 10 août 1792, le gouvernement révolutionnaire démocratise l’institution militaire. Afin de ramener « tous les traitements à l’égalité républicaine », les salaires des services rendus par les militaires seront désormais appelés « solde ». Les commissaires des guerres sont chargés d’organiser la distribution à la troupe de sel et de vinaigre - « utile à la conservation de la santé du soldat, surtout dans les chaleurs » -, ainsi que de l’eau-de-vie. Le règlement militaire précise toutefois que « cet article n’est point de nécessité, et ne fait en aucun temps partie des distributions régulières ; cependant il est d’un grand usage aux armées, dans les marches forcées ou dans les expéditions hasardeuses  : mais cette liqueur ne se donne jamais qu’en gratification ». Un siècle plus tard, les poilus de la Grande Guerre bénéficieront eux aussi de la même boisson.



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