DOSSIER (suite) Afin d’en savoir davantage sur la démarche RéGAL, nous sommes allés à la rencontre de certains des acteurs qui la font vivre au quotidien. Laurent Richaud - Florian Paret Laurent Richaud - Arboriculteur à Volonne : approvisionne l’UPC en pommes, poires et fruits à noyaux « Ça fait quatre ou cinq ans qu’on travaille avec RéGAL. Ça se passe bien. On a d’abord été contactés par le responsable de la démarche, qui s’était appuyé sur l’Étal des Paysans pour trouver des producteurs susceptibles d’être intéressés. « Le fait de travailler en circuit court, ça a surtout modifié notre manière de travailler sur des produits comme la poire ou la pêche. Ça nous permet de ramasser les poires un peu plus mûres, donc on retrouve plus de goût. On fournit les établissements en pommes et en poires, mais aussi en fruits à noyaux. C’est plus compliqué pour les fruits à noyaux, parce qu’on attaque notre saison quand l’année scolaire est presque terminée. « C’est bien qu’on ait des démarches comme RéGAL pour montrer ce qu’on fait au niveau local. Comme on est sur des petites zones, on rencontre des fois des parents qui nous en parlent. Ce n’est pas pour autant qu’ils viennent chercher une caisse à l’entrepôt, mais le message circule ! En plus, les gamins doivent s’y retrouver qualitativement, parce que si c’est ramassé ici, c’est plus proche de la maturité. En termes d’écologie, ça évite de faire venir les fruits de loin. Économiquement parlant, la démarche RéGAL peut être très importante pour une petite structure. » 8 Jean-Michel Tron - Directeur commercial de la Coopérative laitière de l’Ubaye à La Bréole : approvisionne l’UPC en fromages de montagne et produits laitiers « On s’est engagés depuis trois ou quatre ans dans la démarche RéGAL. Donner la chance aux établissements scolaires d’avoir accès aux productions locales, c’est forcément formidable, parce que ça met en valeur notre territoire, et ça fait découvrir aux enfants des produits qu’ils n’ont peut-être pas l’occasion de découvrir en famille. « Il y a une réelle volonté des gens de consommer des produits locaux et de qualité, avec plus de transparence. Je travaille sur la partie commerciale depuis 17 ans, et je constate un net recul de la grande distribution, et un développement des magasins de producteurs locaux. À mon avis, il y a une vraie prise de conscience sur les circuits courts et le consommer local. « Globalement, travailler avec RéGAL est une expérience très positive : beaucoup de chefs de cuisine et de directeurs d’établissement ont découvert la Coopérative grâce à cette démarche. Ça crée tout un tissu économique. L’impact immédiat est difficile à quantifier, mais je suis persuadé qu’à terme, ça sera forcément bénéfique. « Je souhaite que la démarche RéGAL se poursuive et inspire plus largement. Je crois que tous les signaux sont positifs, et que les résultats sont là aussi. En tant que maire d’Ubaye Serre-Ponçon, je me bats pour défendre le consommer local, la politique des circuits courts, la transparence, et surtout la valorisation de notre territoire. Si on ne prend pas l’habitude de consommer local, on ne peut pas demander aux autres de le faire. La prise de conscience doit se faire dès le plus jeune âge. » La Coopérative laitière de l’Ubaye propose près de 25 références de fromages |