[04] Alpes de Haute-Provence n°169 nov/déc 2018
[04] Alpes de Haute-Provence n°169 nov/déc 2018
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°169 de nov/déc 2018

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général des Alpes de Haute-Provence

  • Format : (206 x 265) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 4,4 Mo

  • Dans ce numéro : démarche régal...

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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DOSSIER (suite) Afin d’en savoir davantage sur la démarche RéGAL, nous sommes allés à la rencontre de certains des acteurs qui la font vivre au quotidien. Laurent Richaud - Florian Paret Laurent Richaud - Arboriculteur à Volonne  : approvisionne l’UPC en pommes, poires et fruits à noyaux « Ça fait quatre ou cinq ans qu’on travaille avec RéGAL. Ça se passe bien. On a d’abord été contactés par le responsable de la démarche, qui s’était appuyé sur l’Étal des Paysans pour trouver des producteurs susceptibles d’être intéressés. « Le fait de travailler en circuit court, ça a surtout modifié notre manière de travailler sur des produits comme la poire ou la pêche. Ça nous permet de ramasser les poires un peu plus mûres, donc on retrouve plus de goût. On fournit les établissements en pommes et en poires, mais aussi en fruits à noyaux. C’est plus compliqué pour les fruits à noyaux, parce qu’on attaque notre saison quand l’année scolaire est presque terminée. « C’est bien qu’on ait des démarches comme RéGAL pour montrer ce qu’on fait au niveau local. Comme on est sur des petites zones, on rencontre des fois des parents qui nous en parlent. Ce n’est pas pour autant qu’ils viennent chercher une caisse à l’entrepôt, mais le message circule ! En plus, les gamins doivent s’y retrouver qualitativement, parce que si c’est ramassé ici, c’est plus proche de la maturité. En termes d’écologie, ça évite de faire venir les fruits de loin. Économiquement parlant, la démarche RéGAL peut être très importante pour une petite structure. » 8 Jean-Michel Tron - Directeur commercial de la Coopérative laitière de l’Ubaye à La Bréole  : approvisionne l’UPC en fromages de montagne et produits laitiers « On s’est engagés depuis trois ou quatre ans dans la démarche RéGAL. Donner la chance aux établissements scolaires d’avoir accès aux productions locales, c’est forcément formidable, parce que ça met en valeur notre territoire, et ça fait découvrir aux enfants des produits qu’ils n’ont peut-être pas l’occasion de découvrir en famille. « Il y a une réelle volonté des gens de consommer des produits locaux et de qualité, avec plus de transparence. Je travaille sur la partie commerciale depuis 17 ans, et je constate un net recul de la grande distribution, et un développement des magasins de producteurs locaux. À mon avis, il y a une vraie prise de conscience sur les circuits courts et le consommer local. « Globalement, travailler avec RéGAL est une expérience très positive  : beaucoup de chefs de cuisine et de directeurs d’établissement ont découvert la Coopérative grâce à cette démarche. Ça crée tout un tissu économique. L’impact immédiat est difficile à quantifier, mais je suis persuadé qu’à terme, ça sera forcément bénéfique. « Je souhaite que la démarche RéGAL se poursuive et inspire plus largement. Je crois que tous les signaux sont positifs, et que les résultats sont là aussi. En tant que maire d’Ubaye Serre-Ponçon, je me bats pour défendre le consommer local, la politique des circuits courts, la transparence, et surtout la valorisation de notre territoire. Si on ne prend pas l’habitude de consommer local, on ne peut pas demander aux autres de le faire. La prise de conscience doit se faire dès le plus jeune âge. » La Coopérative laitière de l’Ubaye propose près de 25 références de fromages
Le troupeau de Benoît Pascal est très majoritairement composé de vaches limousines Benoît Pascal - Président du Collectif d’Éleveurs Alpins (CELA) à Seyne-les-Alpes  : approvisionne l’UPC en viande bovine « On a commencé à travailler avec RéGAL il y a trois ou quatre ans. Ça a commencé avec un marché d’une vingtaine de bêtes pour l’UPC, puis on est passés à la vitesse supérieure pour livrer des cantines dans toute la région. « Ça a pris pas mal de temps pour se lancer. On s’est retrouvés à plusieurs éleveurs pour travailler ensemble  : on a suivi une formation pour répondre aux marchés publics, on s’est structurés en collectif pour répondre à une offre, et on l’a eue ! On a d’abord eu le marché pour un an, puis pour deux ans, et on vient de le renouveler pour trois ans. « Être partenaire de RéGAL n’a pas changé notre façon de travailler, parce qu’on est restés sur une agriculture raisonnée, mais ça a augmenté notre satisfaction, car on peut livrer des bêtes dans le département*. C’est grâce à RéGAL qu’on a pu se structurer et avoir un réseau aussi large. « Notre association fournit une soixantaine de bêtes par an aux établissements partenaires de la démarche. En moyenne, l’UPC nous prend une vingtaine de bêtes, et les trente-cinq ou quarante autres partent dans d’autres établissements scolaires. « RéGAL est une bonne initiative  : ça permet de mettre en relation les cantines avec les producteurs locaux, et donc de diminuer l’impact écologique, les trajets… Ça permet aussi de valoriser notre travail et les bêtes  : on a une vraie plus-value par rapport à un circuit classique. Ça nous permet de vendre notre production à son juste prix. » * L’agriculture raisonnée est un système de production agricole qui vise à optimiser les résultats économiques tout en limitant l’impact sur l’environnement, notamment en maîtrisant la quantité d’engrais chimiques, de pesticides, d’antibiotiques… 9 Laurent Lebailly - Chef de production à l’Unité de Préparation Culinaire « Je bosse avec RéGAL depuis que je suis entré à l’UPC. Il y a plusieurs producteurs avec lesquels on travaille régulièrement. On fait plus attention aux fournisseurs locaux  : on sait qu’ils ont des contraintes que n’ont pas les grossistes. Des fois, on a des problèmes de production liés au climat, mais dans l’ensemble, ça marche bien. « C’est important de faire découvrir des produits locaux aux collégiens. D’une part, leur qualité est bien supérieure aux autres produits, et d’autre part, ça nous permet de faire bosser les producteurs de notre territoire. Ça crée de beaux échanges. « Aujourd’hui, on ne peut pas avoir du local à tous les repas en raison des difficultés de production. Notre équipe doit gérer 3500 repas par jour ; il faut que la logistique suive, et les producteurs ne peuvent pas livrer tous les jours. En plus, les produits locaux sont plus onéreux. Mais en même temps, on travaille différemment  : on réduit légèrement les quantités, et on s’y retrouve sur la qualité du produit. « C’est important de communiquer sur RéGAL. Il faut que les enfants sachent d’où viennent les produits. Après, ils vont peut-être les reconnaître en faisant les courses avec leurs parents. RéGAL est un levier économique important. Il faut le pérenniser. » Laurent Lebailly Pour en savoir davantage sur l’UPC, vous pouvez visionner la vidéo « Dans les coulisses de l’Unité de Préparation Culinaire » sur 04 TV – La chaîne du Département des Alpes de Haute-Provence sur www.youtube.com Pour connaître les menus préparés par l’UPC ou en savoir davantage sur la démarche RéGAL  : www.keskonmange04.fr



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