[04] Alpes de Haute-Provence n°161 octobre 2017
[04] Alpes de Haute-Provence n°161 octobre 2017
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°161 de octobre 2017

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général des Alpes de Haute-Provence

  • Format : (206 x 265) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 5,3 Mo

  • Dans ce numéro : René Massette élu président.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Agriculture Une politique agricole qui s’adapte Pierre Pourcin, vice-président du conseil départemental. L’agriculture et la forêt occupent une place économique très importante dans notre département et le Conseil départemental a aidé les secteurs agricoles et forestiers durant de nombreuses années. Mais dans ce domaine, comme dans bien d’autres, la Loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation de la République, dite loi NOTRe, a modifié les compétences départementales. Nous avons demandé à Pierre Pourcin, vice-président du conseil départemental, de faire le point sur le nouveau rôle du Département. « Je veux d’abord dire que la création de richesses et d’emplois que les filières agricoles génèrent participe largement à la vie et à l’attractivité de notre territoire. Le maintien d’une agriculture de qualité, dynamique et innovante, et d’une filière bois riche de savoirfaire, sur l’ensemble des Alpes de Haute-Provence,estunobjectifque partagent l’ensemble des collectivités et des professionnels. Le Département est conscient depuis longtemps de la place importante qu’occupent l’agriculture et l’élevage dans notre territoire rural et il souhaite poursuivre son soutien au développement de ces activités. » Qu’en est-il des modifications consécutives à l’application de la loi NOTRe ? « En effet, la Loi NOTRe a profondément modifié nos compétences mais elle nous laisse cependant plusieurs possibilités d’intervention  : 14 en faveur des communes, de leurs groupements, et des associations syndicales autorisées au titre de la solidarité territoriale. Dans ce cas, les projets ne peuvent bénéficier de cofinancements Région/Départementetl’autofinancement du maître d’ouvrage doit représenter au minimum 30% du total des financements publics et en faveur d’organisations de producteurs et d’entreprises exerçant une activité de production, de transformation,decommercialisation ou de stockage. Les interventions doivent alors figurer dans une convention signée avec la Région et permettre d’acquérir, de moderniser ou d’améliorer des équipements ou de mettre en œuvre des mesures en faveur de l’environnement. Elles doivent également intervenir dans les cadres imposés par l’État et la Région Le Département peut enfin intervenir au titre de sa compétence d’aménagementfoncieragricoleet forestier. L’Assemblée départementale du 17 mars 2017 a approuvé une convention fixant les conditions d’interventioncomplémentairede la Région et du Département des Alpes de Haute-Provence pour les secteurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. L’objectif que nous avions défendu auprès des services régionaux était depouvoirpoursuivreunepolitique agricole départementale respectueuse des spécificités de notre territoire et de ses filières selon deux axes prioritaires  : inscrire l’agriculture dans une stratégie de développement durable en privilégiant les mesures en faveur de l’environnement,etsoutenirl’aménagement de l’espace rural au sein des territoires en faveur des filières agricoles et forestières. »
Comment le Département va-t-il pouvoir intervenir désormais ? « C’est un peu technique. Les critères d’intervention retenus par notre Assemblée vont concerner  : le développement des entreprises de transformation des produits agricoles (accompagnement de l’investissement) l’accompagnement de l’investissement des micro-entreprises d’exploitation forestière le soutien au développement des ateliers de transformation à la ferme en agriculture biologiquel’accompagnementàl’installation en agriculture biologique le soutien aux actions d’information, de recherche et de développement agricole en faveur de l’environnement la participation aux opérations de prophylaxie collective vétérinaire le soutien au Service de remplacement des agriculteurs (qui prend de plus en plus d’importance) le soutien à l’émergence de nouveauxmodesdedistributionen circuits courts l’aide aux investissements pour amélioration la desserte forestière des massifs mal desservis l’aide à la modernisation et à la création d’infrastructures hydrauliques pour améliorer l’irrigation collective le soutien aux études et équipements pastoraux collectifs l’accompagnement de nouvelles stratégies locales de développement pour la gestion de la forêt l’encouragement aux opérations d’échanges et de cessions amiables d’immeubles ruraux l’aide aux dépenses d’étude et d’animation de stratégies locales de préservation et de mise en valeur du foncier agricole. » 15 Et concrètement ? La mise en place de ce dispositif un peu compliqué (convention avec la Région, délais d’appels d’offres…) fera que l’ensemble des soutiens aux agriculteurs, aux entreprises de transformation agricole, aux entreprises d’exploitation forestière et aux structures de promotion (AOP, IGP…) prendra sa pleine mesure en 2018. Toutefois ce qui peut être fait en cette fin 2017 le sera. Par exemple il est prévu de présenter au vote des conseillers dès cet automne des aides pour  : la surveillance sanitaire des ruchers, pour la défense de l’AOP Lavande, l’animation et la promotion de l’IGP Petit épeautre de Haute-Provence, la gestion et l’animation de l’AOP Banon, l’étude de la qualité des sols pour accompagner les agriculteurs vers la transition écologique, le développement de l’agriculture biologique, l’insémination artificielle en élevage bovin, le soutien à des actions du groupement de défense sanitaire, du syndicat des jeunes agriculteurs, de l’association de sauvegarde et de développement de la chèvre commune provençale… Les Alpes de Haute-Provence sont undépartementruraletnousallons poursuivre notre soutien au développement des activités agricoles et forestières. C’est vital ! » Le saviez-vous ? La prophylaxie vétérinaire est un ensemble de méthodes destinées à éviter l’apparition et la propagation de certaines maladies. Elle s’intéresse surtout aux maladies transmissibles (maladies infectieuses et maladies parasitaires). La prophylaxie sanitaire utilise des moyens hygiéniques (désinfection, interdiction de périmètre, quarantaine, dépistages, destructions…) La prophylaxie médicale a recours à des produits biologiques (sérums, vaccins) ou aux médicaments thérapeutiques.



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