[04] Alpes de Haute-Provence n°154 février 2017
[04] Alpes de Haute-Provence n°154 février 2017
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°154 de février 2017

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général des Alpes de Haute-Provence

  • Format : (206 x 265) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 2,7 Mo

  • Dans ce numéro : revenu de solidarité active, quel accompagnement ?

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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14-18 et les Basses-Alpes Bataille de la Somme  : prisonniers allemands (1916) De vieux poilus « territoriaux » prennent la pose avec leurs prisonniers « boches » pour lesquels la guerre est désormais terminée. 06 1916 s’achève sur une série d’échecs. Après l’attaque allemande sur Verdun en février, c’est le désastre humain de la Somme. Dès ses débuts le 1er juillet, l’offensive alliée se manifeste une fois encore par une hécatombe (plus d’un million de morts, blessés et disparus), en particulier côté britannique, sans pour autant réussir à rompre le front. Quant à 1917, c’est l’année des doutes. La minorité pacifiste gagne du terrain et appelle à des négociations de paix. Des mouvements populaires éclatent chez tous les belligérants  : émeutes en Allemagne et en Autriche ; grèves en France et en Grande-Bretagne, révolution en Russie. Sur le front occidental, des « mutineries » éclatent au printemps. tilt 2. 7 ; F. lek 4i'1'. 1916-1917  : le temps des désillusions « La Fayette, nous voici »  : les Américains rentrent en guerre Ce dessin rappelle que l’année 1917 est marquée par l’entrée en guerre des États-Unis auprès des Alliés, marquée par l’arrivée massive de troupes, ce qui sera déterminant pour la suite du conflit. Les États-Unis entrent en guerre Alors que, chez les Alliés, la Russie est en déliquescence, les États- Unis entrent en guerre en avril 1917 et ses premiers contingents, encore fort modestes, débarquent à Saint-Nazaire en juin. En face, les Allemands consolident leur ligne de défense en se repliant sur la ligne Hindenburg (vaste système de défense et de fortifications qui s’étend sur près de 160 km de Lens à Soissons). À l’avant comme à l’arrière, les correspondances échangées révèlent les doutes des hommes et des femmes sur une fin rapide du conflit et sur son issue. Tous mesurent les sacrifices consentis et, en premier lieu, la mort des plus jeunes, au cours d’une guerre où, entre les lignes de tranchées, et dans chaque camp, on tire sur les blessés, sur leurs sauveteurs et où parfois les prisonniers sont achevés.
07 « Cafard » et refus de la guerre Des soldats expriment leur cafard dans la correspondance qu’ils entretiennent avec leurs familles. Dans l’argot des combattants, ce terme désigne un mauvais état psychologique et recouvre plusieurs réalités  : tristesse, peur, angoisse de la mort. Les longs moments d’ennui du soldat, en réserve ou au repos, favorisent son apparition. Le cafard est aussi l’expression d’une certaine nostalgie et du désir de rentrer chez soi. La tristesse est partagée aussi par les gens de l’arrière  : la guerre dure et la mort frappe toutes les familles. Beaucoup rêvent d’une paix qui s’éloigne constamment. L’échec de l’offensive du Chemin des Dames, en avril 1917, inaugurerait le temps des « mutineries », bien qu’il n’y ait ni révolte ni violence. L’historien Denis Rolland lui préfère l’expression « grève des tranchées ». Les mouvements collectifs de refus ont d’ailleurs Avion allemand abattu, Somme, septembre 1916 C’est un Rumpler C1, un avion allemand de reconnaissance et d’appui, armé de deux mitrailleuses, porteur de bombes, équipé d’un moteur Mercedes. débuté à Verdun en mai 1916, lorsque des soldats du 140 e d’infanterie se cachent afin de ne pas remonter en ligne. Les principaux mouvements débutent le 29 avril au sein des unités qui combattent au Chemin des Dames, pendant l’offensive Nivelle (qualifiée de « boucherie » et de « sacrifice inutile ») , puis ils se déplacent vers l’Est. Quant aux chansons de sédition – dont la célèbre « chanson de Craonne » –, elles furent extrêmement rares. Durant toute la durée de l’agitation, la hiérarchie militaire répond avec la plus grande fermeté. Mais au total, moins de 50 soldats auraient été exécutés en 1917, bien moins qu’en 1914 et 1915, lorsque les pratiques d’autorité furent les plus brutales. À noter  : à l’avant, la pression disciplinaire n’est plus possible sur les « anciens », les « briscards », alors qu’elle s’exerce plus fortement sur le soldat à l’arrière, de peur qu’il y ait une contamination. La mort, un horizon ordinaire Ces soldats d’une section d’infirmiers déjeunent, leurs gamelles posées sur des cercueils préparés à l’avance et déposés à proximité des premières lignes.



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