Histoires d’archives A i:A. ICI EMOIRE SOUS - LIEUTENANT BRODY é Les Archives départementales racontent... D’Arbois à Saint-Étienne-les-Orgues Trois générations de Brody (1857-1918) HENRI - MARIE FRISS.M5 - 14671:Y1h FANTEME TOMBE HEROMILIEMENT A riEUV1LLE ST VAAST LE 12 mou 1915 Une Étienne-les-Orgues rappelle 18 J plaque en marbre vissée à l’entrée de la mairie de Saint- un fait banal de la première guerre mondiale : la mort d’un jeune soldat. Né à Paris en 1889 et sous-lieutenant au 146 e d’infanterie, Henri-Marie Brody est décédé à l’hôpital du Val-de-Grâce, victime d’une blessure reçue en mai 1915 lors de la bataille d’Artois : une fracture du crâne par coup de feu compliquée d’encéphalite. Son nom est inscrit aussi sur la plaque commémorative de la Grande Guerre du lycée Charlemagne à Paris, où il suivit sa scolarité. L’histoire de ce soldat n’est pas commune : il est en effet le fils d’un offi cier de gendarmerie, Eugène, et de Marie Eugénie, qui, bien que non mariés, cohabitaient cité du Cardinal-Lemoine à Paris, où son père avait été affecté après Lyon. En 1891, Eugène reconnaissait d’ailleurs une fille née à Lyon en 1882 de sa compagne, qui exerçait le métier de couturière, et dont il était le père. Eugène et Marie Eugénie sont deux enfants du peuple - Marie Eugénie est originaire de la Haute- Loire - qui ont gravi ensemble l’échelle sociale : colonel, Eugène commande de 1914 à 1917 la Garde républicaine et est élevé au grade de général en 1917. Il fonda en 1906 une association d’entraide d'entrain d’offi ciers de gendarmerie, Le Trèfle, et édita en 1928 le serment de la gendarmerie. Eugène partait de loin : son père, Jean-Antoine, né à Arbois dans le Jura, était arrivé à Saint- Étienne-les-Orgues Étienne. vers le milieu du XIX e siècle comme simple gendarme à cheval. Il y épouse en février 1857 une fille du cru, Marie dite Miette Doche, qui amène une dot de 3 000 francs. I L’année suivante naît Eugène qui, en 1876, s'engag s’engage dans la cavalerie lourde à la mairie de Digne. Très vite, le soldat monte en grade : en 1884, il est nommé sous-lieutenant. Versé dans la gendarmerie, il est blessé au visage, le 2 décembre 1887, par un jet de pierre lors de la répression des troubles dues à la démission, le jour même, du Président de la République, Jules Grévy, à cause du « scandale des décorations ». Le peuple parisien chantait alors : « Afi n d’chasser d’son repaire/L’vieux à son fauteuil ancré/Va falloir foutre par terre/Tout l’faubourg Saint-Honoré ». Malgré ses nombreuses mutations, Brody et son épouse conservèrent le souvenir du coin de Provence où ils étaient nés et où le souvenir de leur fils devait être entretenu. Une rue porte son nom. Les Archives départementales proposent, dans leurs locaux, leur nouvelle exposition sur les années de guerre 1916-1917. |