Histoires d’archives 2 iillt1111 i MX « 41 Off 141% *embu 441161.1. » J'al'Suess » oie% al +lira.. 13.1..1-ar/ni parmi à ro ; dr eefe - Les Archives départementales s racontent... Au cœur des campagnes bas-alpines Cuire Cuin son pain (1933-1941) En 1933, au hameau du Lautaret, sur la commune de Saint-Vincent-les- 1 Forts, les habitants pétitionnent, afin n d’apporter d'a'des améliorations à leur four à pain colt collectif. Le pain occupe toujours une place privilégia privilégiée dans l’alimentation humaine : par son tram travail, l’homme « gagne son pain ». Or, suite à un exode rural conjugué aux pertes humaines I dues à la première guerre mondiale, les villages et les hameaux les plus isolés di du département souffrent d’un mauvais approvisionnement en pain. Les boulangers sont rares ran et au prix du pain s’ajoutent des frais de transport ou de livraison. Le cas (du hameau du Lautaret est particulier. Selon la pétition, il se situe « à plus de 6 km des routes fréquentées et des villages dans lesquels existent des boulangers. Il est bloqué par les neiges pendant une partie de l’hiver. Les habitants ont donc conservé la coutume de faire leur pain ». Les 160 habitants demandent la rép, réparation de leur four, décrit comme « complètement délabré ». Le four est situé dans u une maison qui comporte à l’étage une salle ck de réunion et un entrepôt, et qui nécessite aussi d’importantes d réparations. Le souhait des habitar habitants : un four à bois permettant de cuire 80 kg d de pains d’une livre ou 140 kg de pains de 2 kg par fournée. À cela s’ajoute la construction d'un d’un n'magasin dans le fournil et d’un balcon au pr (premier étage afi n de desservir une pièce dévolue aux réunions. L’administration 18 subventionne assez largement les travaux. Mais, pour faire quelques économies, les trente foyers adhérents de « l’association syndicale du four à pain » effectuent chacun 11 jours de travail pour le gros œuvre. La construction du four est confiée à un spécialiste, Bernard, de La Saulce dans les Hautes-Alpes ; Guieu, serrurier à Digne, exécute les 5 m 15 de balcon en façade. Deux pétrins, en bois de hêtre, et deux planches à pain, en bois du Nord, sont placés dans le local du magasin, où de vastes gloriettes permettent de déposer la pâte à lever. L’ingénieur du génie rural conclut, une fois les travaux achevés, que « le four rend les plus grands services aux propriétaires intéressés et contribuera effi cacement à retenir à la terre une intéressante population agricole ». Cela se passe en mars 1941, sous le régime de Pétain et au cœur de la « Révolution nationale »... Ce n’est pas encore le retour à la terre ! À l’occasion de la semaine du goût, les Archives départementales inaugurent dans leurs locaux une nouvelle exposition, jeudi 13 octobre à 18 heures. Ce sera l’occasion de goûter à des plats anciens élaborés par les apprentis du CFA de Digne-les-Bains, les élèves du lycée hôtelier de Sisteron et l’Unité de Préparation Culinaire du Département. À vos couverts ! |