Culture - 1 -e-e. -..1 Prêts pour un voyage de 400 000 ans ? La grotte n’est accessible qu’en groupe, accompagné par un médiateur du musée. 50 années de fouilles archéologiques Depuis sa découverte en décembre 1946 par Bernard Bottet, la Baume Bonne a fait l’objet de plusieurs séquences de fouilles archéologiques qui ont révélé des témoignages très variés de la présence de l’Homme. Les plus anciennes datent du Paléolithique inférieur… il y a 400 000 ans. Avec son fils Bertrand, Bernard Bottet a fouillé pendant une dizaine d’années. Viennent ensuite, de 1957 à 1968, Henry de Lumley et son équipe, qui fouillent la plus grande partie de l’abri sous roche. Pendant plus de 20 ans, le site tombe alors dans un relatif oubli, jusqu’en 1988, où les fouilles reprennent durant une dizaine d’années, sous la direction de Jean Gagnepain (premier directeur du musée) et de Claire Gaillard. Dans la grotte ont été trouvés, strates par strates, des empierrements de galets de grès, des traces de feux, des pierres taillées, des ossements de cerf, les restes d’un ours des cavernes, des lames et lamelles de silex, des pointes de sagaie ou de flèche, des céramiques, des outils polis, des meules, des restes de moutons et de chèvres et enfin des métaux. 10 Classée monument historique, la grotte de la Baume Bonne est un site majeur de la Préhistoire européenne. On y a découvert les traces laissées par l’Homme il y a plus de 400 000 ans et l’une des plus anciennes manifestations d’aménagement de l’habitat connue au monde. Nous avons suivi une visite Mercredi matin - 9h30 - Notre guide, Gwenaël Guitet, accueille devant le musée les 25 inscrits pour une grande balade, véritable machine à remonter le temps. Les présentations faites, Gwenaël met notre imagination en marche et nous amène doucement plusieurs centaines de milliers d’année en arrière. Nous traversons le vieux Quinson (qui vaut le détour !) avant d’entamer la montée de la falaise qui domine le Verdon. Pas si facile ! Le chemin caillouteux s’élève rapidement. Heureusement plusieurs panneaux qui retracent le paysage préhistorique et des points de vue, sont prétextes à de petites haltes. Petit à petit, nous prenons conscience de l’environnement et des raisons du choix de nos ancêtres pour ces abris perchés, à côté de l’eau et proches d’une faune et d’une flore riches et abondantes. Après un passage dans la garrigue, sur le plateau, à l’aplombdu barrage de Quinson, nous redescendons vers la grotte qui se situe à 50 m au-dessus de l’eau. Cette partie facile de la randonnée est propice au bavardage. Nous faisons connaissance avec nos compagnons qui viennent de Belgique, du Var, du Vaucluse, des Bouchesdu-Rhône, des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence. Enfin nous voici devant les grilles qui protègent l’entrée de la grotte. Le soleil est de la partie et cela augmente le contraste lorsque nous pénétrons dans la roche. Nous apprenons beaucoup sur les techniques archéologiques, sur les modes de vie de Homo Erectus, Homo Sapiens |