Journée des femmes Contre En Europe, 4 millions de femmes sont victimes de violences conjugales, en France une femme sur dix est concernée ! Les violences peuvent être physiques, verbales, psychologiques, sexuelles, économiques… et elles concernent toutes les classes sociales. Cette violence a de nombreuses conséquences sur la santé des femmes qui en sont victimes mais aussi sur celle de leurs enfants. Beaucoup de femmes vivent la violence conjugale depuis des années. Malgré ce qu’elles endurent, beaucoup restent avec leur compagnon et refusent l’aide de leur entourage. Pourquoi ? « Elles doivent aimer cette relation violente pour rester » - Faux Si elle reste c’est principalement à cause de l’emprise, un phénomène de colonisation de l’esprit qui annihile toute forme d’individualité. L’auteur des violences adopte des stratégies variées telles que la terreur, le dénigrement, la menace, le chantage… Il utilise des procédés destinés à faire perdre ses repères à la victime : le déni, les messages paradoxaux, « souffler le chaud et le froid » … Il peut aussi alterner avec des techniques d’apaisement : attentions, cadeaux, acceptation d’une médiation familiale, d’une thérapie de couple… Pour satisfaire les désirs de son compagnon et éviter les actes violents, la victime finit par effacer sa personnalité. Elle est prisonnière de cet engrenage, elle n’a plus la force de tout remettre en question. Plus les violences durent et plus l’emprise s’installe. C’est comparable au phénomène sectaire. « Quand on veut partir on peut ! » Faux Une femme a beaucoup de raisons de rester : parce qu’elle a peur, peur de mourir, d’être seule, de perdre ses enfants, du jugement des autres… ; parce qu’elle culpabilise ; parce qu’elle est isolée ; parce qu’elle est dépendante économiquement ; parce qu’elle a une situation administrative instable ; parce qu’elle n’a pas de solution concrète (partir où, comment ?) … « D’accord, mais quand elle retourne avec lui, que penser ? » Lorsque la victime tente de le quitter, l’auteur est actif et il va tout faire pour qu’elle revienne : les promesses, la gentillesse, l’instrumentalisation des enfants… d’autant que le système judiciaire exige 12 |