[04] Alpes de Haute-Provence n°129 novembre 2014
[04] Alpes de Haute-Provence n°129 novembre 2014
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°129 de novembre 2014

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général des Alpes de Haute-Provence

  • Format : (206 x 265) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 6,6 Mo

  • Dans ce numéro : le département soutient les artisans.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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Éducation Solidarité « Dans le contexte socioéconomique très difficile que nous vivons, le Conseil général, qui finance le RSA socle (ex RMI), a décidé de mettre en œuvre une politique d’insertion très volontaire. En collaboration avec les partenaires publics et associatifs du secteur, nos agents effectuent un travail important auprès des bénéficiaires du RSA, en les conseillant et en les accompagnant dans le retour vers l’emploi. En 2014, le budget insertion du Département s’élève à 21 M € dont 18,6 M € pour le RSA et près d’1 M € en faveur des actions financées dans le cadre de notre programme départemental d’insertion. » Yannick Philipponneau Conseiller général délégué à l’insertion, à l’économie sociale et solidaire et à l’enfance. Pour ne pas baisser les bras ! Les actions du programme départemental d’insertion du Conseil général vont au-delà de la délivrance d’aides financières. Elles accompagnent les bénéficiaires du RSA dans un parcours de socialisation et de recherche d’autonomie qui doit leur permettre de (re)trouver confiance en soi et emploi. Le RSA Depuis 2009, le Revenu de Solidarité Active (RSA) s’est substitué au Revenu Minimum d’Insertion (RMI). Cette allocation, destinée aux personnes avec peu ou pas de ressources, a pour but de réduire la pauvreté. Le RSA a aussi été créé pour favoriser le retour vers l’emploi, en faisant en sorte que les ressources augmentent quand les revenus tirés du travail s’accroissent. Il se compose de deux parties  : le RSA socle (revenu minimum garanti pour les personnes sans emploi) et le RSA activité (complément de revenus pour les foyers en activité dont les ressources sont limitées). 08 Le programme départemental d’insertion Le Conseil général ne se contente pas de fi nancer le RSA socle, il élabore chaque année un programme départemental d’insertion, outil de pilotage et de mise en œuvre de ses dispositifs d’aides à l’insertion. Il prévoit ainsi d’accompagner les bénéfi ciaires dans un parcours destiné à favoriser un retour durable à l’emploi, à faciliter leur socialisation et leur autonomie, et à soutenir les actions permettant de lever les freins à la recherche d’un travail (permis de conduire, formations…). Les personnes accompagnées bénéfi cient du soutien d’un référent unique avec lequel elles établissent un contrat d’engagements réciproques, précisant notamment les actes positifs et répétés que la personne s’engage à accomplir dans le cadre d’une insertion sociale, d’une recherche d’emploi… Le Département est également compétent en matière de contrats aidés pour les bénéfi ciaires du RSA socle. Il fi nance une aide mensuelle, destinée à l’employeur (dans les secteurs marchand et non marchand) qui compense partiellement les salaires versés. Enfin, en complément de l’Aide Personnalisée de Retour à l’Emploi (APRE), « coup de pouce » (fi nancé par l’État et géré par le Département) pour les bénéfi ciaires
Les entreprises d’insertion aident à retrouver l’ambiance et le rythme du travail en équipe du RSA qui reprennent une activité, le Département peut proposer des aides fi nancières pour favoriser les conditions de l’insertion (mobilité, garde d’enfants, logement…). Nous avons rencontré deux femmes qui ont bénéfi cié de ce programme d’insertion. Farida, 31 ans, est domiciliée à Sisteron  : « Quand je suis arrivée dans le département je ne connaissais personne et j’ai vite été seule avec quatre enfants. C’est très dur de trouver du travail avec des enfants en bas âge, surtout sans permis. Heureusement j’ai été accompagnée et mobilisée dans le cadre de l’accompagnement d’insertion du Département. J’ai été orientée vers « les petits-déjeuners vers l’emploi » organisés par le Conseil général et le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF). J’ai appris à écouter, à m’exprimer, à sortir du quotidien et de chez moi. Surtout je me suis forcée à Farida Sihem laisser un peu mes enfants. J’ai suivi une petite formation au Greta de Sisteron pour apprendre à se servir d’un ordinateur et j’ai eu la chance de trouver un CAE (Contrat d’Accompagnement vers l’Emploi) au sein de l’entreprise d’insertion, l’Envolée. C’est grâce à mon accompagnatrice en insertion, Madame Donnet, qui m’a poussée. Au début ça n’a pas été facile, je n’étais pas prête, je n’avais jamais travaillé. Ensuite je me suis dit que je devais avancer. Je suis là depuis six mois et je remercie le directeur qui m’a embauchée et l’encadrement qui m’a aidée. J’ai pu m’exprimer et montrer ce que je valais dans le travail et même au-delà. Je me suis inscrite au code et je veux absolument avoir mon permis. Ensuite je voudrais me former pour pouvoir ouvrir un salon de coiffure africaine, j’adore la coiffure. Grâce au Conseil général, au CIDFF et à l’Envolée je sais qu’il faut se lever et avancer pour ma famille, pour mes enfants, ils sont mon plus grand bonheur et mon moteur. » Sihem est domiciliée à Volonne  : « Je suis divorcée avec trois enfants et quand je suis venue de Roubaix, c’était pour tourner une page familiale diffi cile. Je voulais repartir à zéro. Mais je cumulais les problèmes  : seule avec des enfants, pas de permis, 09 pas de voiture, pas de travail et je ne connaissais personne. Je pensais que j’étais nulle. L’assistante sociale du Conseil général, m’a fait participer aux ateliers emploi du CMS de Saint-Auban et je suis suivie par l’accompagnatrice d’insertion. On m’a proposé de travailler au Fil d’Ariane, entreprise d’insertion ; pour aller travailler j’allais de Volonne à Saint-Auban, à pied, tous les jours et je n’étais jamais en retard ! Cette galère m’a motivée pour passer mon permis que j’ai eu du premier coup à 44 ans ! J’ai pu aussi acheter une vieille voiture. Mon premier projet était d’ouvrir un restaurant-salon de thé oriental et j’ai suivi une formation sur la sécurité alimentaire. Mais mon accompagnatrice m’a conseillé de changer d’orientation, du coup je suis inscrite pour suivre une formation d’auxiliaire de vie en gérontologie au Greta de Sisteron et je voudrais travailler en maison de retraite. J’ai recommencé ma vie à 40 ans. Je ne veux plus attendre le RSA et la CAF le 5 du mois, je veux être autonome, gagner ma vie comme une grande et arrêter de dire non à mes enfants ! Grâce à ces aides j’ai pu aller audelà de mes diffi cultés et ma priorité c’est d’avoir un diplôme, un salaire, tout est possible si on veut. Il y a beaucoup de femmes dans cette situation et sans soutien elles baissent les bras. » Quelques chiffres départementaux 14 342 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi fin juillet 2014. 448,18 € (509,30 € avec le forfait logement) c’est le montant du RSA pour une personne seule sans enfant, au 1er septembre 2014. 5 045 c’est le nombre de bénéficiaires du RSA total (dont 2 942 bénéficiaires du RSA socle). Une quarantaine d’actions sont financées par le Conseil général et réparties en 4 volets  : emploi, santé, social et logement. Cela représente le financement de plus de 500 accompagnements individuels chaque année pour plus de 200 sorties positives (CDI, CDD, formations qualifiantes, création d’entreprise, insertion sociale…)



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