Expression libre Conseil général des Alpes de Haute-Provence 13 rue du Docteur Romieu CS 70 216 04 995 DIGNE LES BAINS CEDEX 9 Tél. 04 92 30 04 00 Mèl : contact@cg04.fr Retrouvez les anciens numéros du magazine et inscrivez-vous à la lettre d’information sur : www.cg04.fr Directeur de la publication Gilbert Sauvan Responsable des publications Xavier Delcroix - x.delcroix@cg04.fr Chargé de la publication Philippe Maillard Photographies Frédéric Exubis Textes Philippe Maillard sauf P 18 p.maillard@cg04.fr. Conception et réalisation Autrement dit communication Sisteron - 04 92 33 15 33 Impression Imprimerie Imaye Graphic label Imprim’vert. Distribution La Poste Dépôt légal à parution Crédit photos : Frédéric Exubis, sauf, Couverture - Antoine Gérin-Jean, P 8 - Antoine Gérin-Jean, P9 - Tifany Roux P12 - Dessin N. Markova P14 - CDC-Gaethany et DR P15 - DR P16 -Dessin N. Markova et Harmonie départementale P17 - Conservatoire O. Messiaen 4 e de couverture - Illustration Benoit Zamparini ISSN : 1297-7055 Tirage : 66 000 ex Magazine imprimé sur un papier à base de bois issu de forêts gérées durablement. Ne pas jeter sur la voie publique. Majorité départementale Changer, mais pas à n’importe quel prix ! Le Premier ministre a fixé quatre objectifs concernant l’avenir des collectivités territoriales : élargir le périmètre des Régions et leurs compétences, renforcer l’intercommunalité, affaiblir dans un premier temps les conseils départementaux puis les supprimer à l’horizon 2021. À un an des élections départementales qui s’organiseront autour d’un nouveau mode de scrutin paritaire dans des circonscriptions électorales redécoupées, l’annonce abrupte de ce dernier point est incompréhensible. Oui, l’organisation administrative est devenue compliquée et il faut engager un débat pour une évolution de nos collectivités. Bien sûr, il faut clarifier les compétences et chercher à faire toutes les économies possibles, mais attention aux enjeux ! Les conseils généraux construisent et entretiennent les collèges, les routes départementales, aident les personnes âgées, compensent le handicap, protègent l’enfance, organisent les transports, les services de sécurité… Ils sont au service quotidien des habitants, soutiennent les entreprises, et aident les communes et leurs regroupements pour rendre un service public de qualité : eau, assainissement, patrimoine, environnement et culture. Faire une réforme territoriale, ce ne peut pas être simplement supprimer un « échelon ». Il faut se poser la question : qui va maintenir cette proximité indispensable aux solidarités quand 60% de la population française vit sur un territoire non métropolitain ? Une réorganisation institutionnelle n’aura de sens que si nous y gagnons en termes d’accès à l’emploi, de présence des services publics et d’aménagement de nos territoires. Le Premier ministre a annoncé l’engagement d’un « profond débat » sur l’avenir des conseils départementaux « qui associera les élus et les citoyens ». Nous y veillerons. Marcel CLÉMENT Indépendants Tout ça pour ça ! Notre passé a-t-il encore un avenir ? Rappelezvous, dans un souci de cohérence et d’économie, le gouvernement Fillon avait proposé la création du conseiller territorial qui aurait en charge à la fois la gestion de sa région et de son département. Maladroitement préparée et de plus présentée par des seconds couteaux, cette réforme à l’époque avait fait grand bruit et soulevé sarcasmes et aversion de la part de la majorité départementale et de tous les landerneaux d’influence. Mais voilà, qu’ont fait depuis les grands penseurs qui nous gouvernent, à part d’accumuler les erreurs d’aiguillage ? De quels objectifs stratégiques s’étaient-ils inspirés lorsqu’ils nous ont engagés dans des découpages cantonaux sans logique. Mais voici qu’à présent l’ancienne mauvaise idée serait la bonne ! Les Français, même, seraient prêts à voir le nombre de nos régions divisé par deux, quant aux départements et leurs conseils généraux ils seraient purement enterrés. Si un tel projet semble aisé en théorie, l’assemblage et la cohérence d’une nouvelle entité de gouvernance semblent plus compliqués ; plus encore car l’on sait que les enjeux d’hégémonie politique s’inviteront inévitablement dans les débats. Avant que l’hôtel du Département ne devienne un théâtre d’ombre, quels seront les projets et l’avenir même de nos 1 200 fonctionnaires territoriaux. Soyez certains que nous suivrons toutes les suites de cette nouvelle saga avec l’attention qu’elle mérite, mais pour l’heure, à l’instar de Woody Allen : notre réponse est non, mais au fait, quelle était la question déjà ? Élie AGUILLON, Jean BALLESTER, Claude BREMOND, Gilbert LAURENT, Serge SARDELLA |