fouilles, il faut étudier scientifiquement les objets puis les conditionner pour qu’ils se conservent dans de bonnes conditions. Nous devons aussi les préparer à l’intégration dans les collections des musées départementaux. » Comment l’équipe est-elle composée ? « Elle comprend cinq permanents : un responsable administratif, un spécialiste de l’époque tres vivaient-ils ? Le développement récent de l’archéologie préventive (préalable aux travaux d’aménagement) a été une révolution. Elle a permis de mettre au jour nombre de vestiges qui éclairent notre passé. Elle est surtout féconde grâce aux grands aménagements : routes, autoroutes, zones commerciales et industrielles… Mais si en creusant votre jardin vous tombez sur un os, prévenez le maire de votre commune ou le Service départemental d’archéologie. Pourquoi un SDA dans le département ? « Le Conseil général a décidé de créer ce service public en mars 2009, en s’appuyant sur le travail effectué par le musée de Préhistoire des gorges du Verdon. Le rôle du SDA était de réaliser des diagnostics et certaines fouilles préalablement à des travaux publics ou privés (archéologie préventive), sur prescription du Service régional d’archéologie (État). Il est vraiment opérationnel depuis juillet 2011, mais son domaine d’intervention a été étendu en juin 2013. » C’est-à-dire ? « Le Conseil général a d’abord souhaité prendre en charge la totalité des diagnostics d’archéologie préventive dans les Alpes de Haute-Provence. Nous pouvons aussi mener (sur autorisation de l’Etat) des projets de recherche sur des sites d’intérêt départemental. En outre, depuis janvier 2014, notre domaine de compétence est étendu à l’Antiquité. Enfin, nous sommes qualifiés pour intervenir en appui et en expertise dans les domaines de l’archéologie et du patrimoine, à la demande des collectivités territoriales, des associations et des particuliers. » Pouvez-vous nous donner des exemples ? « Riez : en préalable aux travaux de rénovation du collège Maxime Javelly, les sondages réalisés cet été ont révélé des restes d’habitations du Haut-Empire (I e -II e siècle), ainsi qu’un bâtiment thermal et plusieurs sépultures. Forcalquier : nous avons mis à jour des tombeaux sous l’église du couvent des Cordeliers, avant aménagement. Senez : les fouilles provoquées par les travaux de rénovation de la place ont montré des vestiges d’un édifice antérieur (IX e -XI e siècle) à la cathédrale romane actuelle. Saint-Étienneles-Orgues : nous préparons la publication des résultats d’une fouille opérée chez un particulier, qui a révélé plus de 40 sépultures, partie d’une nécropole plus importante ; le contenu des tombes correspond à la fin de l’Antiquité (à partir du IV e siècle) et au tout début du Moyen-Âge (jusqu’au VII e siècle). Je peux aussi vous citer des travaux de recherche en cours : les cryptes romanes du département, les sites archéologiques sur le territoire de Moustiers- Sainte-Marie, un habitat du Haut Moyen-Âge à Peyruis. Enfin, la commune de Sainte-Tulle nous a demandé de suivre des travaux sur leur réseau d’assainissement et d’eau potable, suite à la découverte de sépultures dans le vieux village. Mais notre travail ne s’arrête pas à la fin des antique, deux techniciens qualifiés et un chef de service, archéologue, responsable scientifique et technique. Nous pouvons aussi faire appel, ponctuellement, à des apports extérieurs, dans divers domaines (anthropologie, céramologie…). » Sous le parking de la cathédrale de Senez Service départemental d’archéologie Musée de Préhistoire des gorges du Verdon Route de Montmeyan 04 500 QUINSON Tél. 04 92 74 09 59 sda@museeprehistoire.com