[04] Alpes de Haute-Provence n°120 janvier 2014
[04] Alpes de Haute-Provence n°120 janvier 2014
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°120 de janvier 2014

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général des Alpes de Haute-Provence

  • Format : (206 x 265) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 2,3 Mo

  • Dans ce numéro : des entreprises tournées vers l'avenir.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Solidarité « L’APA est une aide globale qui préserve, notamment, l’autonomie des personnes qui souhaitent rester chez elles en vieillissant. Le Conseil général ne laisse personne de côté, toutes les demandes sont étudiées quels que soient le lieu et les conditions. Ses équipes médicosociales se déplacent dans les centres urbains comme dans les vallées les plus reculées pour rencontrer les personnes âgées en difficulté. Je souhaite rendre hommage à ces professionnels, toujours disponibles, qui travaillent avec beaucoup d’écoute, d’humilité et de bienveillance. » Michèle Bizot-Gastaldi, vice-présidente du Conseil général, déléguée aux personnes âgées et aux personnes handicapées. Les personnes de plus de 60 ans, ayant besoin d’aides et de services pour accomplir des actes essentiels de la vie, peuvent bénéficier de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Cette allocation est attribuée et versée par le Conseil général aux personnes vivant à domicile ou en établissement. L’APA à domicile Trois équipes pluridisciplinaires (médecins, infirmières, assistants sociaux (AS) et instructeurs), basées à Digne-les-Bains, Manosque et Sisteron, sont chargées d’instruire les demandes d’APA à domicile, d’évaluer le niveau de perte d’autonomie des personnes âgées et d’établir un plan d’aide proportionnel aux besoins réels. Ce plan d’aide est soumis pour acceptation à la personne âgée et à son entourage avant un passage en commission. Toute l’année, par tous les temps, huit infirmières et trois AS quadrillent tout le département pour rencontrer les personnes et les familles qui ont fait une demande. Leur travail est très solitaire lorsqu’ils ou elles Bien vieillir à sont en visite d’évaluation, mais les équipes, très soudées, se retrouvent régulièrement pour partager avec le médecin, sur leur ressenti et le contenu des dossiers, avant le passage en commission. Nous avons suivi deux infirmières dans leur quotidien. Première visite dans une grande maison isolée, un peu à l’écart du village. M. M. vient nous ouvrir avec difficulté, sa démarche est hésitante. Il nous accueille avec gentillesse, notre présence ne le dérange pas. M. M., 80 ans : « Je vous vois trouble et je n’ai pas d’équilibre. Je me déplace en me tenant aux murs et aux meubles. Cette maison c’est moi qui l’ai construite. » Annie B., l’infirmière, met son interlocuteur en confiance et lui explique que sa fille a demandé un peu plus d’heures de soutien et une participation pour une téléalarme. M. M. nous raconte volontiers une partie de sa vie, passée et actuelle : « Je suis seul, mon épouse m’a quitté depuis peu. J’ai un collègue qui vient me voir de temps en temps et ma fille, qui habite
À savoir loin, vient toutes les semaines, c’est elle qui fait les papiers ; elle voudrait que j’aille chez elle, mais je ne veux pas, elle doit vivre sa vie. Une personne de l’ADMR vient trois heures par semaine. Elle m’aide à faire le ménage et les courses, elle est très gentille. Je fais ma toilette tout seul, mon beau-fils m’a mis une poignée et un siège à la baignoire et j’arrive à m’habiller doucement, c’est difficile, pour mettre les chaussettes, je bataille. » Maintenant très à l’aise, il nous détaille ses soucis de santé. M. M. : « J’ai eu des gros problèmes, je me remets d’un AVC, mais le plus dur c’est la vue, ça c’est terrible et puis j’ai des maux de tête quand je regarde la télé. » Annie B. explique alors qu’une commission va statuer en janvier sur l’augmentation du nombre d’heures, qu’il faut un à deux mois pour la réponse, en fonction de la date de la demande. Deuxième visite dans une maison de village en fond de vallée. M. P.M. préfère d’abord rencontrer l’infirmière, Isabelle D., sans nous : « C’est intime ce que j’ai à dire. » Vingt minutes plus tard, il demande à son fils de nous faire entrer au chaud, la glace est rompue. La conversation continue avec l’infirmière, en toute confiance. M. P.M., 90 ans : « J’étais agriculteur et j’ai eu six enfants, j’ai toujours vécu ici. J’ai accompagné ma femme jusqu’au bout, à la maison. Mes enfants sont très présents, c’est super. J’aimerais avoir une aide de l’ADMR, pour le ménage, le linge et la préparation des repas. Ça permettrait de tenir la maison comme il faut, de soulager ma fille qui fait la lessive le week-end et je pourrais aller un peu dehors ; ça va moins bien depuis quatre mois, je suis tombé et je me suis cassé le col du fémur. Heureusement que j’avais la téléassistance, parce que c’est arrivé à deux heures du matin. Je l’avais déjà quand ma femme était encore là. Toutes ces aides c’est vraiment très bien, ça permet de rester chez soi et puis j’aimerais bien libérer un peu ceux qui m’assistent. » Isabelle D. nous précise que quand l’APA est accordée, elle finance un plan d’aide adapté à chaque cas. Cela peut être un appui au ménage, aux courses, à la préparation des repas, aux sorties, mais aussi une participation au financement de la téléassistance, ou à la livraison de repas à domicile. Les conditions d’attribution de l’APA à domicile : résider à son domicile, chez un accueillant familial, dans un établissement de capacité inférieure à 25 places ou dans un foyer logement ; être âgé d’au moins 60 ans ; avoir besoin d’une aide pour l’accomplissement des actes essentiels de la vie (groupes 1 à 4 de la grille Aggir). Les ressources n’ont pas d’effets sur le droit à l’APA mais influent sur son montant. La grille nationale Aggir permet d’évaluer le degré de dépendance. Il existe 6 groupes dits « iso-ressources » (Gir). Le classement dans un Gir et le plan d’aide sont revus, à la demande du bénéficiaire, par le Conseil général. Dans le département, le budget de l’APA ne cesse d’augmenter ; pour 2014 il est estimé à 16,2 M € (en hausse de 575 000 euros – 11 M € pour l’APA à domicile et 5,2 M € pour l’APA en établissement). En novembre 2013, il y avait 3 027 bénéficiaires de l’APA à domicile et 390 de l’APA en établissement. Les dossiers sont à retirer auprès de votre CCAS ou de votre mairie. domicile



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