Solidarité « L’APA est une aide globale qui préserve, notamment, l’autonomie des personnes qui souhaitent rester chez elles en vieillissant. Le Conseil général ne laisse personne de côté, toutes les demandes sont étudiées quels que soient le lieu et les conditions. Ses équipes médicosociales se déplacent dans les centres urbains comme dans les vallées les plus reculées pour rencontrer les personnes âgées en difficulté. Je souhaite rendre hommage à ces professionnels, toujours disponibles, qui travaillent avec beaucoup d’écoute, d’humilité et de bienveillance. » Michèle Bizot-Gastaldi, vice-présidente du Conseil général, déléguée aux personnes âgées et aux personnes handicapées. Les personnes de plus de 60 ans, ayant besoin d’aides et de services pour accomplir des actes essentiels de la vie, peuvent bénéficier de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Cette allocation est attribuée et versée par le Conseil général aux personnes vivant à domicile ou en établissement. L’APA à domicile Trois équipes pluridisciplinaires (médecins, infirmières, assistants sociaux (AS) et instructeurs), basées à Digne-les-Bains, Manosque et Sisteron, sont chargées d’instruire les demandes d’APA à domicile, d’évaluer le niveau de perte d’autonomie des personnes âgées et d’établir un plan d’aide proportionnel aux besoins réels. Ce plan d’aide est soumis pour acceptation à la personne âgée et à son entourage avant un passage en commission. Toute l’année, par tous les temps, huit infirmières et trois AS quadrillent tout le département pour rencontrer les personnes et les familles qui ont fait une demande. Leur travail est très solitaire lorsqu’ils ou elles Bien vieillir à sont en visite d’évaluation, mais les équipes, très soudées, se retrouvent régulièrement pour partager avec le médecin, sur leur ressenti et le contenu des dossiers, avant le passage en commission. Nous avons suivi deux infirmières dans leur quotidien. Première visite dans une grande maison isolée, un peu à l’écart du village. M. M. vient nous ouvrir avec difficulté, sa démarche est hésitante. Il nous accueille avec gentillesse, notre présence ne le dérange pas. M. M., 80 ans : « Je vous vois trouble et je n’ai pas d’équilibre. Je me déplace en me tenant aux murs et aux meubles. Cette maison c’est moi qui l’ai construite. » Annie B., l’infirmière, met son interlocuteur en confiance et lui explique que sa fille a demandé un peu plus d’heures de soutien et une participation pour une téléalarme. M. M. nous raconte volontiers une partie de sa vie, passée et actuelle : « Je suis seul, mon épouse m’a quitté depuis peu. J’ai un collègue qui vient me voir de temps en temps et ma fille, qui habite |