.,. Les Archives départementales racontent... Centenaire de la route de Barles De la route muletière à la nationale 1OO11ss4-19131 C préfet et ceux de'est en 1 854 que les pouvoirs publics décident de prolonger la route impériale n• 100, de Digne jusqu'à Cuni (Cuneo) en Piémont, par la voie de la Javie et du col du Labouret. Des travaux sont entrepris afin d'élargir la route mais, quelques décennies plus tard, les ingénieurs des travaux publics en constatent l'échec. lis remarquent aussi une forte chute du trafic sur cette route bien trop difficile, surtout au passage du col du Labouret aux pentes de 15 à 18%, d'où le choix de passer par Barles. À partir de la place Gassendi à Digne, le nouvel itinéraire rejoindrait la route nationale n• 1 OO au pont de Verdaches en suivant le tracé du chemin d'intérêt commun n• 7 - une voie dite alors « scabreuse » -, là où des travaux d'amélioration ont été entrepris à partir des années 1 860 afin de désenclaver les habitants de la vallée du Bès. Ce chemin passe au pied de Tanaron, d'Esclangon et traverse Barles. Du côté de l'ancienne nationale, les habitants protestent auprès du Beaujeu avancent un argument imparable ! « La situation de la route actuelle repose encore agréablement la vue par les campagnes cultivées des communes de Marcoux, du Brusquet, de la Javie et de Beaujeu qu'elle traverse, et offre aux voyageurs de nombreux gîtes pour se reposer, se restaurer, tandis que de l'autre côté, elle s'engouffre dans le torrent du Bès et ne présente aux regards qu'un aspect d'une étonnante tristesse. » En 1882, le projet étant adopté, de lourds travaux sont engagés. De Digne au pont de Verdaches par Barles, la pente est certes douce mais la vallée est encaissée. La future nationale emprunte des « clues » - des gorges ou des défilés. À travers les clues du Péouré et de Saint-Clément (appelées ensuite clues de Barles), les ingénieurs percent la roche ou posent la route en encorbellement. En outre, la route sautant d'une rive à l'autre sur le Bès et sur la Bléone et franchissant maints ravins entre le quartier des Arches à Digne et Verdaches, ils construisent des ponts de pierre et des ponts métalliques. Malgré d'importants éboulements, dus à une roche gélive, et de très fortes crues, balayant au passage le travail des ouvriers, la route nationale n• 1 OO est inaugurée en grande pompe en juillet 1913. |