[04] Alpes de Haute-Provence n°113 mai 2013
[04] Alpes de Haute-Provence n°113 mai 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°113 de mai 2013

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général des Alpes de Haute-Provence

  • Format : (206 x 265) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 7,5 Mo

  • Dans ce numéro : où va le climat des Alpes de Haute-Provence ?

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Économie « En 2003, les collectivités territoriales de la région ont décidé de participer au financement d’ITER à hauteur de 467 millions d’euros. La contribution du Conseil général des Alpes de Haute- Provence s’élève à 10 millions d’euros. Les retombées économiques sont déjà perceptibles : 1,3 milliard d’euros de contrats a déjà été signé avec des entreprises françaises dont 927 millions d’euros avec des entreprises régionales et 29 millions d’euros avec des sociétés du département. En 2015, 5 000 personnes travailleront sur le site. Il faudra les loger, les nourrir, les soigner, les distraire et éduquer leurs enfants. Actuellement, un tiers du personnel d’ITER habite dans les Alpes de Haute-Provence. » Roland Aubert, vice-président du Conseil général, délégué au développement économique et à l’emploi. ITER, c’est quoi ? C’est un exemple unique de coopération internationale destinée à créer un « petit soleil » sur Terre. Les 34 pays (Chine, Union Européenne, Inde, Japon, Corée du Sud, Russie et États-Unis, plus la Suisse) qui ont décidé d’unir leurs savoir-faire pour mener à bien ce projet, représentent plus de la moitié de la population mondiale. Dans le siège qui vient d’être inauguré, ils ont réuni cinq cents physiciens, ingénieurs et techniciens qui travaillent à l’une des plus grandes collaborations scientifiques de tous les temps. Leur but est de reconstituer les réactions physiques qui ont lieu au cœur des étoiles pour produire une source d’énergie propre, sûre et inépuisable. C’est une étape indispensable sur le chemin de la production industrielle d’énergie de fusion. Le défi est considérable puisqu’il s’agit de construire la plus puissante, la plus complexe des machines de fusion jamais conçues. La fusion est la réaction qui se produit au cœur du Soleil et des étoiles et que nous percevons sous la forme de lumière et de chaleur. Dans une réaction de fusion nucléaire deux noyaux atomiques légers en se combinant forment un noyau plus lourd et libèrent une importante quantité d’énergie. La fusion est Les 493 colonnes parasismiques La fusion atomique va faire partie des réponses apportées au besoin en énergie de la planète qui sera multiplié par trois d’ici la fin du siècle. ITER, en latin « le chemin », est un programme mondial qui doit démontrer la faisabilité scientifique et technologique, et la sûreté d’un réacteur de grande dimension. Son installation en Provence va assurer de fortes retombées économiques pour la région et le département. Une énergie plus difficile à réaliser que la fission (centrales nucléaires), par contre, l’énergie libérée est 10 fois supérieure. Sur le site d’ITER la réaction de fusion se fera dans un « tokamak » (le plus grand du monde), une machine qui utilise des champs magnétiques pour confiner et contrôler un mélange gazeux d’isotopes d’hydrogène (deutérium et tritium) dans une chambre à vide en forme d’anneau. Le gaz sera chauffé à des températures supérieures à 150 millions de degrés Celsius (soit dix fois plus que la réaction qui se produit au cœur du
Sûreté et pollution ITER n’émettra pas de polluants, ni de gaz à effet de serre, ni de déchets de haute activité à vie longue. Son principal sousproduit sera l’hélium, un gaz inerte et non toxique. Un accident du type Fukushima ne peut pas se produire. Il n’existe aucun risque « d’emballement » car toute modification des conditions requises entraînerait un refroidissement quasi instantané du plasma et un arrêt de la réaction. La fusion sera donc à même de produire de grandes quantités d’énergie en toute sûreté, en générant peu de déchets. Soleil !), afin d’obtenir un plasma chaud qui sera maintenu à distance des parois grâce à des aimants géants. La fusion du deutérium et du tritium formera un noyau d’hélium, un neutron et de l’énergie. ITER produira 500 mégawatts d’énergie pour 50 mégawatts consommés. d’avenir Le plus grand chantier d’Europe Depuis 2011, ITER est passé de la phase de conception à la phase de construction des structures. Sur un site de 42 hectares, 39 bâtiments doivent être édifiés d’ici 2020. Seuls l’atelier de fabrication des aimants géants (jusqu’à 24 mètres de diamètres) et le siège sont achevés ; ce dernier domine la fosse de 17 mètres qui accueille déjà les 493 colonnes et patins parasismiques sur lesquels le tokamak de 360 000 tonnes (une masse supérieure à celle de l’Empire State Building !), composé de plus d’un million de pièces et qui mesurera 60 mètres de haut, sera posé. Sa construction va durer entre cinq et six ans. Le chantier connaîtra un pic d’activité de 2014 à 2017 lors de la phase d’assemblage de la machine qui se déroulera au rythme des livraisons des éléments venus du monde entier. L’assemblage mobilisera 3 500 ouvriers, techniciens et ingénieurs sur le site. Les premiers essais devraient avoir lieu en 2020. « En dépit de sa dimension, en dépit des défis qu’il comporte, ITER n’est pas un simple projet scientifique. Ici… comme dans les laboratoires associés au programme, chacun sait que son travail peut contribuer à façonner un monde meilleur pour les générations futures. » Extrait du discours d’Osamu Motojima, directeur général d’ITER Organization, lors de l’inauguration du bâtiment du siège, en novembre 2012. Journée portes ouvertes Samedi 1er juin Inscription obligatoire sur www.iter.org/fr



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