[04] Alpes de Haute-Provence n°111 mars 2013
[04] Alpes de Haute-Provence n°111 mars 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°111 de mars 2013

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général des Alpes de Haute-Provence

  • Format : (206 x 265) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 7 Mo

  • Dans ce numéro : ces chiens qui sauvent des vies.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Solidarité « Pour le Conseil général la mise en place du RSA a été une priorité et nous avons très vite décidé d’inscrire les bénéficiaires dans un parcours d’insertion. Nous avons aussi mobilisé dans ce sens des actions du Pacte pour l’emploi : forum pour l’emploi, aide à la mobilité, à la création d’entreprises ; soutien de la Mission locale…). Le Département joue un rôle majeur non seulement dans la gestion du RSA, mais aussi en matière d’accueil, d’écoute, d’orientation et d’accompagnement des bénéficiaires. En 2012, les dépenses du Conseil général pour le RSA et les actions du Programme départemental d’insertion (PDI) se sont élevées à près de 17 millions d’euros. » Favoriser l’inserti Yannick Philipponneau, conseiller général, délégué à l’insertion, à l’économie sociale et solidaire et à l’enfance. Rappels sur le RSA Le RSA (Revenu de Solidarité Active) a pour objectif d’assurer des moyens convenables d’existence et d’inciter à l’exercice d’une activité professionnelle ; il met fin à des situations inacceptables comme la perte de revenu au moment du retour à l’emploi, et diminue les situations de pauvreté au travail… Le RSA-socle est destiné aux personnes sans revenu professionnel (ex RMI) ; le RSA-activité est un complément de revenu pour les personnes ayant un emploi mais ne disposant pas de ressources suffisantes pour sortir de la précarité. Dans le département, le nombre de bénéficiaires est en augmentation : 4 386 bénéficiaires en juin 2012 (2 866 en juin 2009), soit 2,84 % des habitants. En France, un grand nombre de personnes potentiellement bénéficiaires ne demanderait pas l’allocation : la proportion est estimée à 35 % pour le RSA-socle et à 68 % pour le RSA-activité. Des actions concrètes Le retour à l’emploi est souvent freiné par des problèmes sociaux, de formation, de santé, de logement, ou de mobilité. Chaque allocataire du RSA bénéficie d’un accompagnement
par un référent unique : agent du Conseil général (assistant(e) sociale, accompagnateur (trice) d’insertion, chargé(e) d’insertion professionnelle), ou d’une structure partenaire (Pôle emploi, Mission locale, des CCAS). Le Département demande aux bénéficiaires de signer un contrat d’engagements réciproques, et des réunions d’informations collectives, des ateliers de technique de recherche d’emploi, des actions en direction de publics ciblés (femmes, travailleurs indépendants…) sont mises en place. En 2012, le Département a signé environ 270 contrats aidés, 240 CAE (secteur non-marchand) et 30 CIE (secteur marchand). Enfin, il a renforcé son partenariat avec Pôle emploi, son aide à la couverture santé des bénéficiaires, et le suivi des formations. Le PDI 2013 prévoit aussi un soutien financier aux actions et partenaires suivants : structures d’insertion par l’activité économique (chantiers d’insertion, on associations intermédiaires, entreprises d’insertion) ; accueil, écoute et orientation des bénéficiaires en souffrance sociale et/ou de santé ; ateliers collectifs de mobilisation sociale ; épiceries sociales et solidaires ; accompagnement de personnes en souffrance psychique ; contributions aux frais liés aux déplacements, à la garde d’enfants, à la cantine, aux véhicules, à l’obtention du permis de conduire… (financés en partie par l’Aide Personnalisée de Retour à l’Emploi [APRE] de l’État). Témoignages Isabelle Loarer est accompagnatrice d’insertion au Centre médico-social de Manosque. « Je reçois les gens éligibles au RSA pour évaluer leur situation, les orienter et décider d’un référent unique. Soit ils sont très éloignés de l’emploi et je les oriente vers une assistante sociale ; soit il faut simplement lever quelques freins et c’est mon rôle, celui de l’accompagnatrice d’insertion. Pour les gens très proches de l’emploi, c’est un chargé d’insertion professionnelle qui entre en jeu. Mon travail c’est de redonner confiance aux gens, il faut du temps, mais on y arrive. J’accompagne vers les chantiers d’insertion, je demande des aides pour les formations, j’essaye de débloquer un permis, lorsqu’il y a une problématique d’addiction (alcool ou autre) j’essaye de les amener à se soigner et les oriente vers des organismes spécialisés. J’aide, par exemple, des mamans qui ont quitté l’école très tôt à se remettre à niveau, à trouver un mode de garde… » Harry Kerschenmeyer est directeur d’une entreprise d’insertion, les Jardins du Buëch. « L’association porte deux chantiers d’insertion : à Volonne, depuis 2004, nous pratiquons l’écoconstruction et nous avons 16 postes pour des personnes en insertion. À Laragne, depuis 1999, nous pratiquons le maraîchage biologique et nous avons également 16 postes. Nos salariés bénéficient d’environ 1 000 heures de formation par an. Nous organisons, par exemple, des groupes de parole sur la santé ; des formations pour apprendre à utiliser un tracteur agricole ; des périodes d’immersion en entreprise… La vente de nos légumes sur les marchés permet d’être en contact avec la clientèle et avec les autres professionnels. » Nadia Benzarah est conseillère en insertion professionnelle au Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF). « Les femmes me sont envoyées par le Conseil général, les assistantes sociales ou Pôle emploi. Au début on parle rarement d’emploi. J’écoute beaucoup et nous évoquons ensemble la globalité de la situation. Souvent elles cumulent les problèmes : violences conjugales, logement, mobilité, garde d’enfants, formation, santé, langue, titre de séjour… Seules elles ne peuvent pas s’en sortir. On décide ensemble des priorités et des solutions puis on construit un projet professionnel. Au CIDFF l’équipe est complémentaire et permet un soutien global (juridique, psychologique). L’essentiel, c’est la relation de confiance, tout est basé sur le volontariat et le dialogue. De ce fait elles s’investissent beaucoup, font toutes les démarches que je leur suggère et souvent trouvent elles-mêmes les solutions. » Tout savoir sur le RSA www.cg04.fr rubrique insertion



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