30 l’Aisne que j’aime Arrivé à Nouvion-le-Comte à l’âge de 3 ans en 1943, Paul France fut professeur d’histoire en Tunisie et en Martinique avant de terminer sa carrière à Saint-Quentin, au lycée La Ramée. « J’ai commencé à m’intéresser à la mémoire de mon village dans les années 80. Je voyais les anciens qui partaient et je comprenais ce vieil adage qui dit qu’un vieux qui s’éteint, c’est une bibliothèque qui disparaît. J’ai créé le « club des anciens » pour recueillir leurs souvenirs sur des thématiques comme le travail, les loisirs, l’alimentation, tout ce qui faisait la vie quotidienne avant 14-18. J’en ai tiré un livre, « Chronique de Nouvion-le- Comte au temps passé » sorti en 2011. » Bétonné de l’intérieur La visite commence à deux pas du pont qui traverse la Serre, frontière de l’Ile de France et du Vermandois au X e siècle. « Nouvion-le-Comte signifie « le nouveau village du Comte », en l’occurrence #Aisnemag n°217 été 2017 Paul France 77 ans Professeur d’histoire à la retraite Nouveau Greeter, Paul France propose un voyage dans le temps à travers la visite du village de Nouvion-le-Comte, à la frontière du Vermandois et du Pays de la Serre. Resté « dans son jus » le petit bourg de 300 âmes cache quelques trésors comme son église classée du XIII e siècle, ses blockhaus allemands ou encore l’unique fabricant français de tapettes à souris.comme autrefois le comte du Vermandois. Le village a été créé pour surveiller la frontière entre son territoire et celui du Roi de France avec qui les rapports étaient souvent tendus. » Un blockhaus allemand de la 1 ère Guerre mondiale, parfaitement intact, garde l’entrée du village. Une photo d’époque montre qu’il était dissimulé dans un bâtiment en briques. « Il en reste une douzaine |